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Django Django : « Born Under Saturn » (Chronique + Streaming)

On a la confirmation, le bedroom band Django Django voit en macroscopique et les planètes le lui rendent bien.
3 trois ans après leur 1er album éponyme pour lequel ils ont reçu une nomination au Mercury Prize, les djangos écossais ont reconduit un opus surprenant et réconfortant de qualité. On attache sa ceinture devant son opening « Giant » qui, à la 5ème minute, nous fait décoller. La couleur est annoncée.
« Shake And Tremble » nous tombe dessus comme une incantation des Manfred Mann, des Byrds, pour ne pas dire des Kinks.
La magie opère et ça glisse, comme du bon whisky. Des fleurs nous poussent dans les cheveux, 13 échantillons qui nous projettent dans un Carnaby Street 2.0.
On se laisse porter par un défilement de rock psyché (« Found You », « Beginning to Fade », « 4000 Years ») ponctué de plages électro-pop travaillées (« First Light », « Reflections », « Shot Down »), l’ensemble porté par un microcosme d’arrangements efficaces et d’harmonies audacieuses.

Produit par le batteur leader du groupe David McLean – qui vient de monter son propre label Kick + Clap -, on savoure la qualité de la structure, catchy et surprenante de mysticité (« High Moon »).
La section rythmique parfaitement équilibrée érige la voix et les mélodies de synthé, qui s’imbriquent parfaitement comme dans « Found You », véritable poupée russe.
Si on peut lui reprocher quelques ralentissements (ce qui n’est pas fondamentalement un point négatif), on ne peut que saluer la substance d’un rock qui provoque la rencontre de décennies (60 et 80) qu’habituellement on oppose.
En somme un rock qui signe avec son temps, d’une encre électro posée bien là où il faut, non pas parce qu’il le faut.
L’ensemble se tient, il nous tient, jusqu’au bout.
L’occasion aussi d’affirmer qu’il est possible de faire un album dépassant les 40 min sans que l’on songe à anéantir sa fluide écoute par un clic.

CLEMENTINE