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Reptile Youth « Rivers That Run For A Sea That Is Gone » (Chronique + Streaming)

Mais qui sont ces danois qui balancent un second album coup de poing ?
Les Reptile Youth, qui reviennent un an après leur premier album éponyme et avec cette fois un opus radicalement pop-punk ( si c’est possible…) « Rivers That Run For A Sea That Is Gone ».
Le duo revisite en 10 titres des années de musique, l’espace disco-pop mais avec la sensibilité (et un peu la voix parfois) de Ian Curtis.
OVNI ? Oui…  En effet ce qui frappe de prime abord c’est le décalage entre la voix torturée et profonde du chanteur (Mads Damsgaard Kristiansen… je sais c’est imprononçable)  qui  contraste avec le rythme disco-pop et frais du premier titre « Above ».
Puis le rock revient à l’assaut dès le second titre « Colours ». A renfort de riffs de guitare efficaces, portés aux nus par des synthés aux refrains massifs.  Au troisième titre -qui donne son nom à l’album- on est emporté !  
« – Du rock y en a non ?
– OUI, y en a aussi ! »
Mais ils réusissent l’exploit ( si, si …), de mettre dans le même morceau des percussions limite exotiques, des guitares post-punk, des voix envoûtantes, le tout servi à la sauce électro !
Les mots manqueraient presque pour ce titre perturbé, perturbant mais complètement addictif et superbe.
« Structures » et « Where You End I Beguin » restent dans la même lignée, véhiculant énergie et esthétique.
« We’re All In Here » sonne doucement comme The Strokes revisités, mais c’est confortable parce que c’est bien fait, et que l’ensemble a de la gueule.
« Two Heart » reprend un rythme guerrier, suivi de « JJ » et de « All Of The Noise ».
Du rock qui fait du bien parce qu’il est habité et dynamique. Les trois titres s’écoutent sans forcer, c’est presque trop court !
L’album s’achève sur « Diseased By Desire », qui clôture avec verve cet opus déjà fascinant.
Si je pensais déjà que pas mal de sonorités pop ou dance revenaient ces derniers temps des tréfonds des années 90 et bien cette fois c’est le rock qui s’y met!  Et c’est bon!  Les danois s’en sortent haut la main avec ce deuxième album : résolument futur-punk !
Reptile Youth est à garder en mémoire …

MARIKA D