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Go!Zilla : futurs monstres psychés (Interview VO/VF)

Aaaaah Florence… Berceau de la Renaissance italienne qui a vu naître Botticelli,
Leonardo da Vinci ou encore Donatello – lequel n’a donc pas toujours été un
reptile à carapace d’origine japonaise.


Haut-lieu du luxe italien d’un goût… certain (le triptyque Cavalli / Gucci
/ Pucci) – même si l’on sait qu’ils sont tous da
ns la nature – la capitale
toscane est également connue pour être la contrée natale de l’opéra occidental au
17e siècle. Mais sa tradition de terreau fertile pour génies
musicaux en devenir n’a apparemment pas perduré par la suite…

J’entends d’ici les ricanements des mauvaises langues qui laisseraient sous-entendre
que l’image de la musique « moderne » en Italie vue de l’extérieur,
ce sont les inénarrables Umberto Tozzi (oui oui, le mec responsable de ti amo – et là ça y est, c’est officiel, tu te détestes d’avoir commencé à lire cet
article), Zucchero, Paolo Conte, Laura Pausini, Eros Ramazzotti
et tutti quanti. Peut-être même
certains d’entre vous qui auraient passé du temps en Teutonie entre 1999 et
2001 se souviennent-ils avec effroi de l’infâme Gigi d’Agostino (le bougre y a
été 4 fois disque d’or sur cette période, laquelle a coïncidé avec mon
expatriation dans ce pays, cela n’ayant néanmoins aucune relation de cause à
effet).

Il y a évidemment des exceptions, à l’instar de l’excellent DJ /
producteur
Massimiliano Pagliara, mais c’est un peu de la triche, car celui-ci réside à Berlin.

Mais la donne pourrait changer grâce au trio garage florentin Go!Zilla, lequel devrait finir par être mentionné dans les guides touristiques,
tant il apporte un vent de nouveauté à la ville.



Composé de Luca Landi (guitare/chant), Fabio Ricciolo (batterie/chant) et
Mattia Biagiotti (guitare/chant),
ce groupe punk, acide et
psychédélique – comme ils définissent eux-mêmes leur style sur leur page FB – a
parcouru pendant deux ans l’Europe en partageant la scène avec The Night
Beats, Crocodiles ou encore The Sonics, participant également
au Primavera Sound (2013) ou au Paris Psychedelic
Festival (2014), façonnant de cette manière à la fois leur style et leur live.




Leurs influences s’étendent des compiles Nuggets aux guitares nirvanesques
et leur son balaie assez logiquement les styles musicaux couvrant la période de
la fin des 60’s au début des 90’s. De la référence de haut niveau pour un rendu
curieux et saisissant, passé à la moulinette punk.

Leur premier album, « Grabbing a Crocodile », est sorti le 15
novembre dernier et un EP en édition limitée enregistré en live et
intitulé « Magic Weird Jack » a suivi le 1er août. Ils
peuvent tous les deux être chopés
ici.

Ils étaient de passage à Paris le 20 octobre à La Mécanique Ondulatoire, concert à
l’occasion duquel nous avons pu chatter
avec leur frontman Luca. Si vous avez
raté ce show ahurissant, ne les manquez surtout pas à la Nuit Sale et Sauvage le 1er novembre prochain aux
MainsD’oeuvres


GBHM : Hey Go!Zilla ! Your
band name is also the name of a download manager but sounds like the beast from
the famous movies. So are you geeks or fans of Japanese culture?

Luca Landi : Actually not, it was just a funny name. And
without the infamous « the » typical of too many indie bands.

GBHM : You started as a duo, are
now three. How come? How did you meet and when did you start to make music
together?

LL : We started as a duo cause it was pretty useful, more money, easier to
travel and whatever, but, when we noticed that we could have grown and played
bigger stages, we felt the need to add another piece. We met in our city Florence,
even if the three of us are coming from three different places, me and Mattia
(new guitarist) from the neighborhood and Fabio from south of Italy.

GBHM : What is your background as
musicians and who does what in the band beside the strict
instrument-playing-part?

LL : I’m writing lyrics & melodies and start the idea of a song. Then
we work altogether on finalizing it in the studio. Recently we’re having fun
writing the new songs from the new album, all of us are putting great ideas on
it.

GBHM : Your influences go back to
the famous Nuggetscompilation and the early 90’s grunge. What else did you grow
up listening to?

LL : From the Beatles // Rolling Stones till Ty Segall, Thee Oh Sees etc.
We really love the new rocknroll movement led by those bands recently.

GBHM : What can I find right now
on your iPod? Any Italian bands you can recommend?

LL : Movie Star Junkies just released a new album,
super great band! Take a look at Balletto di Bronzo,
an Italian 60’s crazy band.

GBHM : Some of your songs have
very funny titles, such as « Grabbing A Crocodile » or « Magic Weird Jack ». Where
do you find such ideas?

LL : They are actually coming from real stories! « Grabbing a crocodile » is based on a small story told me by the Black
Lips
bass player and « Magic weird Jack »
is the name of a weed that we tasted in Amsterdam!

GBHM : So you are based in
Florence, known for being the birthplace of both the Renaissance and the
Italian opera, but not really famous for its garage scene. What is your
relationship to your city?

LL : Well, we are not considering ourselves a garage band, in Italy we are
playing in the rock circuit. Florence is getting better now step by step thanks
to some really good upcoming bands.

GBHM : You toured a lot in the
past two years. What is the worst that happened to you during a tour? And what
is your highlight?

LL : Our highlight it has been the BINIC festival. We played
in front of an incredible number of people and we sold out the merch around
900€ in one show. The worst… Well we had many… Ahhah. Maybe with the
Night Beats, we were travelling together from Lugano to
London when suddenly the van got broken, we took a cab to go from Arras to Calais
then we sneaked into a bus of Lens football fans to cross the borders, we
arrived in London too late… We lost a lot of money.

GBHM : You played at many French
festivals (including the first edition of the Paris International Festival Of
Psychedelic Music) and are now back for a new tour in our country. It seems
that the French audience has a crush on you. Do you also have a thing for
France?

LL : Yes definitely, we would love to have the French passport! We love the
way French people approach the shows and how you give us a possibility to show
our skills. We wanna grow a lot and we are doing efforts to increase the number
of fans here in France. We played more in Paris (5 times) then in Florence!

GBHM : I read you will be releasing
a new record next year. Can you tell me a bit more about it? What can we
expect?

LL : It will be the first Lp recorded in three. I love the way it is going
out. It will be a mix of rocknroll, psychedelia, grunge and pop.

GBHM : Any other projects besides
the new album?

LL : We are hardworkers…you gonna see us in France again soon!!

GBHM : Thanx a lot and break a leg
tonight!

LL : Merciii!

Pour nos lecteurs non anglophones, voici la version en VF !


GBHM : Salut Go!Zilla ! Le nom de votre groupe
est également celui d’un gestionnaire de téléchargement mais sonne comme le
monstre des films.  Alors, vous êtes des
geeks ou des fans de culture japonaise ?

Luca Landi : Ni l’un ni l’autre, c’était juste un nom
marrant. Et sans l’infâme « The » typique de trop de groupe indé.

GBHM : Vous avez commencé en
tant que duo et êtes à présent trois.
Comment ça se fait ? Comment vous êtes-vous rencontré et
comment avez-vous commence à faire de la musique ensemble?

LL : On a commencé comme duo car c’était plutôt
utile: plus d’argent, plus facile pour voyager et tout ça. Mais quand on s’est
ensuite rendu compte qu’on pourrait grandir et jouer sur de plus grosses scènes,
on a ressenti le besoin d’ajouter une nouvelle pièce à l’édifice. On s’est
rencontré dans notre ville Florence, même si nous venons tous les trois de
trois endroits différents : Mattia et moi (le nouveau guitariste) du coin
et Fabio du sud de l’Italie.

GBHM : Qui fait quoi dans le
groupe en dehors des instruments que vous vous êtes attribués ?  

LL : J’écris les paroles et les mélodies et je
commence l’idée d’une chanson. Ensuite, on travaille ensemble sur la
finalisation en studio. En ce moment, on s’amuse pas mal à écrire les nouveaux
titres du nouvel album, on y met tous de super idées.  

GBHM : Vos influences vont
des célèbres compilations Nuggets au grunge du début des 90’s. Qu’est-ce que
vous écoutiez d’autre en grandissant ?

LL : ça va des Beatles // Rolling Stones à Ty Segall et Thee Oh Sees, etc. On aime vraiment ce nouveau mouvement rock dont ces groupes sont les
récentes figures de proue.  

GBHM : Qu’est-ce que je peux
trouver sur ton iPod en ce moment? Tu peux me recommander des groupes
italiens ?

LL : MovieStar Junkies viennent de sortir un nouvel album, un groupe vraiment génial ! Va écouter Balletto di Bronzo, un groupe italien des 60’s complètement dingue.

GBHM : Certaines de vos
chansons ont des titres hyper 
drôles, comme « Grabbing A Crocodile » ou “Magic
Weird Jack”. Où est-ce que vous trouvez ces idées ?

LL : En fait, il s’agit de varies histoires! « Grabbing a crocodile » est basée sur une
petite histoire que m’a racontée le bassiste des Black Lips et « Magic weird
Jack »
est le nom d’une beuh qu’on a goûtée à Amsterdam!

GBHM : Vous êtes donc basés
à Florence, connue pour être le berceau à la fois de la Renaissance et de
l’Opéra italien, mais pas vraiment célèbre pour sa scène garage. Quelle est
votre relation avec votre ville?  

LL : Eh bien, on ne se considère pas comme un
groupe garage. En Italie, on joue dans le circuit rock. Mais Florence
s’améliore petit à petit grâce à quelques très bons nouveaux groupes.  

GBHM : Vous avez fait pas
mal de tournées au cours des deux années passes.
Quelle est la pire chose qui vous soit arrivée ? Et la meilleure ?

LL : Le meilleur souvenir a été le festival BINIC. On a joué
devant un nombre incroyable de gens et on a vendu notre merch pour
900 euros sur un seul concert. Le pire… Eh bien, il y en a eu plusieurs.
Ahhah. Peut-être avec
les
Night Beats, on voyageait ensemble de Lugano à London lorsque notre van est soudain
tombé en panne. On a pris un taxi d’Arras à Calais et on s’est faufilé dans un
bus rempli de fans de RC Lens pour passer la frontière. On est arrivé à Londres
trop tard… On a perdu beaucoup d’argent.

GBHM : Vous avez joué sur
plusieurs festivals français (dont la première edition du Paris International Festival Of Psychedelic Music) et vous êtes de
retour pour une nouvelle tournée dans notre pays. On dirait que le public
français vous aime assez.
C’est
réciproque ?

LL : Oui, complètement. On adorerait avoir un
passeport français ! On adore la façon qu’on les Français d’appréhender
nos concerts et comment vous nous donnez la possibilité de montrer nos talents.
On veut grandir et on fait plein d’efforts pour augmenter le nombre de nos fans
ici en France.
On a
joué plus à Paris (5 fois) qu’à Florence !

GBHM : J’ai lu que vous
alliez sortir un nouvel album l’année prochaine.
Tu peux m’en dire plus? A quoi peut-on s’attendre?

LL : Ce sera le 1er LP, publié en 3
parties. J’aime ce concept
. Il s’agira d’un mélange de
rock, de psyché, de grunge et de pop.

GBHM : Et sinon d’autres
projets à côté du nouvel album?

LL : On travaille dur… vous nous reverrez très
bientôt en France!!

GBHM : Merci beaucoup et
merde pour ce soir!

LL : Merciii! [En français dans le texte, NDLR].

PROPOS RECUEILLIS, RETRANSCRITS ET TRADUITS PAR MAUD