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Birdpen : hors de contrôle (Interview VO/VF)

Paysage déconstruit, fumée noire, le clip du groupe Birdpen pour son titre « Lifeline » réaffirme l’univers du groupe: sombre, mélancolique et cinématographique.
Les deux acolytes Mike Bird et Dave Pen (chanteur d’Archive) viennent de publier leur troisième album « In The Company of Imaginary Friends« , sous le label Jar Records.
Un nouvel opus qui s’attaque aux thèmes de la liberté, de la folie et du contrôle sur des sonorités électroniques et rock.
Entretien.






GBHM : How would you describe the new album to someone who never listened to Birdpen ?

MikeAlice in Wonderland. Cause a lot of it is about falling into the rabbit hole. 
Dave : There are elements of darkness down there, trying to get back to yourself. With the light under the tunnel. It’s quite psychedelic this album, more than previously.

GBHMWhat has been the evolution of Birdpen since the beginning ?

Mike : It’s a natural progression. We spent a lot of time at the very beginning before we put out the first record in the studio, just writing, working out what we write and learning what we do. The progression when we made the second record was a big step up because we coproduced it and then we came back to doing it all ourselves with less pressure. 
Dave : Personnaly this album is my favourite, it just felt a lot easier.

GBHMI guess it’s also easier when you work with your own label ?

Dave : Totally. You are free. You are not putting to many pressure on yourself. You’ve the space and the time of your own.

GBHMWould you say there is something in common between Archive and Birdpen ?

Dave : Of course, you work with people because you sort of share the same views and you connect well so there is similarities there.

GBHMBut then, where are the differences ?

Dave : The arrangements are very different. The subject matters sometimes are very different, what we write about. 
Mike : As a band as well it’s very different. It’s just our imagination creating the songs, it’s always just the two of us sharing ideas rather than lots of differents minds like in Archive. It’s also more guitar based, Archive is more cinematic.

GBHMSome people say that you get inspired by themes as freedom and crazyness, why’s that ?

Dave : I just think the things that make us who we are, the way we are kind of controlled, makes it easy to lose yourself. Also, how fragile the mind can be especially in modern times. There is a lot of pressure on people to be part of something and how difficult it could be to break away from that. There are elements of things like that I want to write about lyrically.  You have to go with what you feel. With Birdpen that’s what we are trying to do, what we write about, there is a meaning behind it.

GBHMYou obviously don’t do music for music, you try to give a message to people ?

Dave : Yeah, well, I think we have to get out ourselves, it’s not therapy.  Music is our way to channel those kind of frustration.






GBHMYou co-wrote the soundtrack of the movie « Metro Manila », what do you think about the link between cinema and music, some people say that your music is cinematic ?

Dave : It’s a compliment when people do say that because films have a huge influence on a lot of musicians, they kind of go together but there are very different worlds. It means that music will take you to a journey if it’s cinematic and that’s what we are trying to do and that’s definitely something that we would like to experiment in the future.

GBHMMost of your songs are pretty sad, what are the songs that you listen to when you wanna be happy ?

Dave : The new Leftfield, « Universal everything », it’s brilliant and that makes me really happy. 
Mike : The last Spiritualized record, the first song it’s called « Sweet heart, sweet light », it’s got everything, it’s a quite fun a very happy record.

GBHMAre you influenced by other musical genre ?

Dave : We’ve always been into electro music. I love the album that Jon Hopkins did last year, it was absolutely fantastic. There is a lot of good electronic music out in the moment. Not to sure about the new Prodigy stuff though. 
Oops, touché !

Pour nos lecteurs non anglophones, voici la version en VF


GBHMComment décririez-vous ce nouvel album à quelqu’un qui n’a jamais écouté Birdpen ?

Mike : Alice aux pays des merveilles. Parce qu’une grande partie du film parle du fait de tomber dans le terrier du lapin.  
Dave : Il y a de l’obscurité et il faut essayer d’en sortir, de se retrouver. Avec la lumière au bout du tunnel. C’est un peu ça notre album, il y a du psychédélisme plus que sur les précédents.

GBHMQuelle a été l’évolution de Birdpen depuis ses débuts ?

Mike : C’est une progression naturelle. On a passé beaucoup de temps en studio au début, avant même de sortir le premier album, à écrire, à travailler sur ce qu’on écrivait et à apprendre sur ce qu’on faisait. Le deuxième album a été une grosse étape, parce qu’on l’a coproduit et ensuite on a continué à faire les choses nous-mêmes, sans pression. 
Dave : A titre personnel cet album est mon préféré, on l’a fait avec beaucoup plus de facilité.

GBHMJ’imagine que travailler sur son propre label facilite aussi les choses ?

Dave : Complètement. On est libre. On ne se met pas trop la pression. On a notre propre espace et notre propre timing.

GBHMDiriez-vous qu’il y a des similarités entre Archive et Birdpen ?

Dave : Bien sûr.  On travaille toujours avec des gens parce qu’ils partagent une même vision, une même sensibilité et parce qu’il y a une bonne connexion entre nous.

GBHMDans ce cas, où sont les différences ?

Dave : Les arrangements sont très différents. Les sujets dont on parle aussi, ce sur quoi on écrit. 
Mike : En tant que groupe c’est aussi très différent. C’est juste nous deux et notre imagination qui créent les sons en partageant nos idées plutôt que beaucoup d’esprits différents comme dans Archive. BirdPen est aussi beaucoup plus basé sur la guitare.

GBHMLes thèmes de la liberté et du contrôle imprègnent vos chansons, d’où cela vient-il ?

Dave : Je pense que les choses qui font de nous ce que nous sommes, la façon dont on est contrôlé, ça nous mène à nous perdre. On remarque aussi à quel point l’esprit peut être fragile, surtout aujourd’hui. Il y a beaucoup de pression sur les gens pour qu’ils fassent partie de quelque chose et c’est difficile de rompre avec ça. Ce sont des éléments sur lesquels on veut écrire. Il faut se laisser aller à ce que l’on ressent. C’est ce que Birdpen essaie de faire, il y a toujours une signification derrière nos paroles.

GBHMDe manière plutôt évidente, vous ne faites pas de la musique juste pour la musique, vous essayez de délivrer un message ?


Oui c’est ça. Il faut se détacher de ce que l’on est. Sans parler de thérapie mais la musique est notre moyen de canaliser ces frustrations.

GBHMVous avez composé la BO du film Metro Manila, que pensez-vous du lien entre cinéma et musique, d’autant plus que l’on dit souvent de votre musique qu’elle est cinématographique ?

Dave : On prend ça comme un compliment. Les films ont une grosse influence sur beaucoup de musiciens. Musique et ciné vont ensemble mais font partie de mondes très différents. Pour nous cela veut dire que la musique peut nous faire voyager si elle est cinématographique. C’est ce que l’on essaie de faire avec Birdpen, et on aimerait expérimenter cela davantage.

GBHMLa plupart de vos musiques sont tristes, quels sont les sons que vous écoutez et qui vous rendent heureux ?

Dave : Le nouveau Leftfield, « Universal Everything », c’est brillant et ça rend vraiment heureux. 
Mike : Il y a aussi le dernier album de Spiritualized, avec leur premier titre « Sweet heart, sweet light », il y a tout dedans.

GBHMEst-ce que vous êtes influencés par d’autres genres musicaux ?

Dave : On a toujours beaucoup aimé la musique électronique. J’adore l’album que Jon Hopkins a sorti l’année dernière, il est vraiment fantastique. Il y a beaucoup de bonnes musiques électroniques en ce moment. Bien que je sois moins emballé par les nouveaux trucs de Prodigy
Oops, touché ! (NDLR: en français dans le texte)


PROPOS RECUEILLIS ET TRADUITS PAR MORANE