Cette semaine on débute avec le troisième et très attendu album des Porridge Radio: Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky.
Les anglais ne sont pas là pour parler de choses fun et futiles, mais plutôt pour se faire les porte-paroles d’une jeunesse broyée et angoissée au possible.
La voix écorchée vive de Dana Margolin fonctionne aussi bien lors des passages calmes (qui s’achèvent souvent dans un déluge de décibels) que lors des passages où -wow- elle envoie du lourd. On apprécie également la production et les arrangements particulièrement soignés, offrant ainsi le parfait écrin au successeur de Every Bad, qui on le rappelle avait été nominé au prestigieux Mercury Music Prize.
On poursuit avec un autre troisième album: celui de Alex Izenberg.
Comme toujours le californien s’est appliqué à ne suivre aucune mode et rester fidèle à ce qu’il fait de mieux, à savoir composer des titres côtoyant l’univers de Neil Young, des Pink Floyd ou de Harry Nilsson.
I’m Not Here plaira autant aux puristes qu’aux simples amateurs d’albums délicatement ficelés, fruit du travail d’un artisan en souffrance et dont la meilleure thérapie demeure la musique. Même si celle d’Alex est aux antipodes de celle des Porridge Radio, tous se rejoignent dans cette sensibilité à fleur de peau et cette « insecurity » palpable, gages d’une authenticité suffisamment rare pour être soulignée.
