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Les albums de la semaine

album Triptides - Starlight Tomten - Artichoke John Andrews & The Yawns - Love For The Underdog The God in Hackney - The World in Air Quotes Photo Ops - Burns Bright Grand Blanc - HALO

Cette semaine on débute avec les américains de Triptides et leur nouvel album « Starlight » .
Le groupe -qui compte à son actif une dizaine d’albums- est en activité depuis 2010, avec à sa tête le génial Glenn Brigman.
Ce dernier a le don pour coupler avec brio harmonies et mélodies, en puisant son inspiration dans son environnement proche. C’est ainsi que son déménagement il y a quelques années à Los Angeles a eu un impact fort sur la musique de Triptides, qui a gagné en densité et en profondeur.
« Starlight » représente l’apogée d’une carrière sans accro, et l’on vous conseille vivement de venir le constater le 27 mai à l’International.
On poursuit avec la « pop baroque » (c’est eux qui le disent) des Tomten, qui eux aussi ont débuté sous le format quartet en 2010, publié une flopée d’albums et se sont bonifié avec le temps comme le prouve ce somptueux « Artichoke » . Bourré d’ambiances tantôt folk, tantôt pop, tantôt tendrement psyché, il se déguste avec gourmandise et légèreté.
Le précédent album de John Andrews & The Yawns était allé se loger directement dans notre Top 10 de fin d’année, soit un argument suffisant pour que l’on guette la sortie de « Love For The Underdog » .
On y retrouve cette atmosphère si cosy, dans laquelle on prend à chaque fois un malin plaisir à se plonger afin d’apprécier au plus près le travail d’orfèvre de John Andrews. Toujours bien entouré, il a pris soin d’enregistrer ce quatrième album dans différents studios new-yorkais, dans les conditions du live s’il vous plait.
Direction la côte ouest des U.S., à la découverte de drôles d’oiseaux nommés The God in Hackney.
Difficile de leur coller un style musical, car chacun des titres de « The World in Air Quotes » se révèle être une expérience différente du précédent.
Constitué d’un noyau dur de quatre membres, le groupe a pour l’occasion recruté deux collaborateurs de choix en la personne de Eve Essex (Eve Essex & The Fabulous Truth, Das Audit, Peter Zummo, Liturgy) et Kelly Pratt (Father John Misty, David Byrne/St Vincent, Beirut, Lonnie Holley) pour mieux brasser les genres et livrer un résultat unique quelque part entre le jazz, la pop, la folk et le post-punk.
Place à la délicatesse de Photo Ops, dont l’album « Burns Bright » a été composé dans sa chambre, à Los Angeles.
C’est pourtant bien un sentiment total d’évasion que l’on ressent à l’écoute de ces 10 titres d’une beauté absolue, où la balance entre parties acoustiques et éléments électriques ne dévie jamais de son équilibre. On félicite Monsieur Terry Price (l’homme derrière Photo Ops) de parvenir encore à émouvoir nos vieux cœurs de blasés.
On termine avec nos chouchous de Grand Blanc, qui signent leur grand retour avec un album composé et enregistré en totale autarcie. Comprenez par là : le groupe s’est isolé durant plusieurs mois en Roumanie puis en Picardie, a bricolé, a expérimenté, a vécu au fil des saisons, sans chichi et avec la volonté de reconnecter, de se laisser guider par la nature et son environnement.
Le rendu est évidemment très personnel, mais si vous prenez vous aussi le temps de vous connecter, vous trouverez dans « HALO » un disque infiniment touchant et inspirant.

Triptides – Starlight

Tomten – Artichoke

John Andrews & The Yawns – Love For The Underdog

The God in Hackney – The World in Air Quotes

Photo Ops – Burns Bright

Grand Blanc – HALO