
Cette semaine on débute avec une merveille d’album signé The Telephone Numbers, un sympathique groupe de San Francisco qui a eu la bonne idée de confier la production de « Scarecrow II » à Alicia Vanden Heuvel, la taulière des Speakeasy Studios SF et grande artisane de la scène indé locale.
Cette fois le quatuor a décidé d’élargir sa palette sonore pour aller au-delà du jangle rock et explorer de nouvelles pistes, en intégrant même de la trompette, de l’orgue et du violon.
Un gage de confiance en soi et un amour du travail bien fait qui rappelle qu’il existe encore des disques faits pour durer — pas pour buzzer.
The Telephone Numbers – Scarecrow II
On poursuit avec The Besnard Lakes et leur septième album aux thématiques toujours très contemporaines.
Là où le précédent apparaissait comme un refuge face à la tempête, « The Besnard Lakes are the Ghost Nation » semble naviguer à découvert, scrutant le dehors autant que l’intérieur. Mais il ne cède jamais à la grandiloquence creuse : chaque montée, chaque glissando, chaque respiration instrumentale porte une attention, une gravité.
C’est un album qu’on ne subit pas, mais qu’on traverse comme les canadiens ont traversé ces deux décennies de carrière: contre vents et marrées.
On les retrouvera d’ailleurs le 4 février prochain au Supersonic.