
Cette semaine on débute avec « Balloon Balloon Balloon » , le nouvel album de Kai Slater alias Sharp Pins.
Enregistré entre son home studio et le studio Mobile Control à Olympia, Washington, il porte les stygmates de son processus artistique : des sessions à la cassette, des overdubs faits “off the cuff”, et une production volontairement minimale mais ambitieuse. Slater revendique d’ailleurs le fait de travailler avec des limitations techniques car ces contraintes forcent la créativité, lui qui considère sa musique comme un acte révolutionnaire.
« Balloon Balloon Balloon » alterne entre morceaux pop lumineux, interludes contemplatifs et chansons plus énergiques, parfois punk ou psyché, pour un résultat final qui confirme que Slater est l’un des artisans les plus inventifs et attachants de la scène indie actuelle.
Sharp Pins – Balloon Balloon Balloon
On poursuit avec les Glyders, qui avec « Forever » semblent avoir trouvé leur forme définitive : un trio tendu et minimaliste .
Joshua Condon et Eliza Weber, longtemps seuls maîtres à bord, laissent désormais toute la place au jeu sec et nerveux de Joe Seger, et cette nouvelle dynamique transforme leur rock psyché-boogie en un rendu plus sauvage, plus direct.
Les morceaux filent droit et il suffit de quelques riffs bien tordus pour y trouver des influences telles des résonances de Creedence, The Band, Leon Russell, ou encore T. Rex.
Les Glyders ont le chic pour faire monter la tension sans jamais hausser la voix, signe d’une force tranquille dont le groupe peut désormais s’enorgueillir.



