Cette semaine on débute avec le splendide « When you’re this, this in love » de John Southworth.
Si ce nom ne vous est pas familier, sachez que le jeune homme a déjà a son actif une douzaine d’albums et probablement autant de vies.
John Southworth c’est une voix, et quelle voix. Elle a gagné en profondeur au fil du temps, au même titre que l’écriture de l’anglo-canadien, capable de composer aussi bien des albums de pop, de folk, de jazz ou expérimentaux avec toujours un soin particulier apporté aux arrangements.
Le dernier en date ( « Rialto » ) était d’ailleurs un album concept -décliné en podcast, en livre et en spectacle- mettant en scène plusieurs personnages incarnés par des artistes tels Tamara Lindeman (The Weather Station), Martin Tielli (des Rheostatics) ou encore Daniel Knox.
Et si « When you’re this, this in love » représentait la synthèse idéale de ces vingt-cinq années de carrière ?
On poursuit sans transition aucune avec les Iguana Death Cult qui, comme bon nombre de groupes, ont été amenés à penser ce troisième album durant la pandémie.
Un contexte particulier ayant pour impact immédiat l’approche avec laquelle les néerlandais ont abordé l’écriture de « Echo Palace » , à la fois dans une démarche (inconsciente ?) de thérapie collective, et d’observation du monde qui réagit face à une situation anxiogène.
Il résulte de cet enfermement une recherche de liberté et un besoin d’explorer de nouvelles contrées musicales, qui au final permet aux Iguana Death Cult de franchir un cap décisif. On retrouve bien sûr l’ADN du groupe, mais celui-ci s’est étoffé et couvre désormais un spectre beaucoup plus large que le garage rock.
