Cette semaine on débute avec un album qui aurait pu ne jamais voir le jour, puisque composé de démos et chansons de fonds de tiroirs.
Son titre ( « Valley of Abandoned Songs » ) est d’ailleurs suffisamment sans équivoque pour que personne ne crie à l’escroquerie, voire même tout l’inverse.
C’est Ian Felice (le chanteur de The Felice Brothers) qui est à l’origine du projet, bien aidé dans sa démarche par Conor Oberst (lui-même chanteur historique des Bright Eyes) dont l’engouement fut tel qu’il créa -malgré sa promesse de ne plus le faire- pour l’occasion son troisième label du nom de Million Stars, afin de publier dans les meilleures conditions « Valley of Abandoned Songs » .
On poursuit avec le cinquième album de Gabriel Birnbaum, un songwritter autoproclamé (non sans second degré) « Patron Saint of Tireless Losers » , lui qui reconnaît avoir eu le statut d’outsider jusqu’à ses trente ans. C’est précisément à cet âge que Gabriel s’est attelé à l’écriture de son tout premier album ( « Not Alone » ) et a ainsi pu amorcer sa métamorphose vers ce qu’il est aujourd’hui, à savoir un artiste connu et reconnu.
Une confiance en soi trouvée qui lui a permis -comme c’était déjà le cas sur « Not Alone »- l’extravagance d’enregistrer « Patron Saint of Tireless Losers » en seulement quelques jours et sans répétitions préalables, à la manière d’un Neil Young and Crazy Horse.