Cette semaine on débute avec le second album de l’envoutante Aoife Nessa Frances.
Son précédent nous avait tellement emballé qu’il s’était taillé une place de choix dans notre Top 20 de fin d’année, et cette fois encore la magie opère.
Epaulée par une bande-son de toute beauté, la voix de l’irlandaise nous prend par la main et nous emmène en balade sur la côte ouest de son pays, à County Clare. C’est dans ce Comté que Aoife s’est installée en 2020, quittant ainsi Dublin pour un cadre (où ont notamment été tournées quelques scènes de « Star Wars : Le dernier Jedi » ) naturel et inspirant.
Autre bonne nouvelle: on la retrouvera sur la scène des Trois Baudets le 16 novembre, dans le cadre du festival Les Femmes s’en Mêlent.
On poursuit avec un autre second et déroutant album: celui de Honey Harper.
Composé en étroite collaboration avec sa compagne/claviériste (et co-fondatrice de Honey Harper) Alana Pagnutti, « Honey Harper & The Infinite Sky » repousse des frontières que William Fussell avait lui-même fait voler en éclats sur « Starmaker » .
Exit la country de papa, bye-bye l’Americana formaté, ici on injecte du sang neuf pour un résultat unique dont les influences revendiquées vont de « George Jones à David Bowie en passant par Kanye West » .
Comme le résume si bien William: « I think I’m ready for computer blues » .
On continue avec le très attendu troisième album de Drugdealer, soit la garantie satisfait ou remboursé de passer un chouette moment dans la plus cool des ambiances.
Entouré d’une ribambelle de collaborateurs plus talentueux les uns que les autres, Michael Collins a cependant dû gommer de nombreux doutes qui subsistaient en lui quant à sa capacité à continuer la musique et à prendre le micro.
Heureusement pour nous, les histoires de Drugdealer finissent (presque) toujours bien…
On termine avec le taulier Lee Fields, qui lui aussi nous offre à chacun de ses albums une leçon de soul music.
Malgré ses cinquante années de carrière, il lui aura fallu patienter sagement -quitte à entrer par des portes dérobées– avant de connaître le « vrai » succès, à une époque où paradoxalement on n’aurait pas misé un kopeck sur ce style musical.
Désormais signé sur le mythique label Daptone, le vétéran publie « Sentimental Fool » que l’on peut qualifier de travail d’orfèvre de A à Z.
Pour le voir en concert, ça se passe le 17 février au Trianon.
