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Les albums de la semaine

album Andrea Laszlo De Simone - Una Lunghissima Ombra
Bar Italia - Some Like It Hot
Jouska - How Did I Wind Up Here?
Good Flying Birds - Talulah's Tape

Après un silence discographique et la victoire d’un César en 2024 pour sa BO de « Le Règne Animal », Andrea Laszlo De Simone revient avec le sublime « Una Lunghissima Ombra » , un album qui s’apparente lui-même au film de sa vie.
Il évoque « les émotions intrusives, les pensées, les images, les souvenirs qui nous traversent et nous isolent de la réalité » comme fils directeurs de son inspiration, entre ombre(s) -la peur, la mort- et lumière(s) -l’amour, la famille-.
Sur le plan musical, l’italien réalise également le grand écart entre héritage et modernité : le chant intime, l’immensité d’un orchestre, la texture immersive de l’électronique, et le grain du son homemade.

Andrea Laszlo De Simone – Una Lunghissima Ombra

Avec un nom pareil on pourrait croire que l’on reste en Italie, mais pas du tout puisque c’est du côté de Londres que les Bar Italia sévissent.
Trois ans après leurs premières esquisses lo-fi et deux albums sortis coup sur coup en 2023, le trio londonien signe avec « Some Like It Hot » son œuvre la plus cinématographique évoquant autant le film de Billy Wilder que la frénésie d’une scène rock débridée.
Après plus de 160 concerts à travers le monde, de Tokyo à Coachella, les Bar Italia joueront à la Maroquinerie le 28 octobre (c’est complet) ainsi qu’à l’Elysée Montmartre le 26 février prochain !

Bar Italia – Some Like It Hot

On poursuit avec la Norvégienne Marit Othilie Thorvik AKA Jouska, et un album écrit entre fin 2022 et 2024 à Oslo, New York et Los Angeles, dans une période où « tout était remis en question ».
De fait « How Did I Wind Up Here ? » explore des thèmes lourds : la culpabilité, la honte, le sentiment d’être à l’arrêt tandis que les années filent, ou encore l’éloignement de soi-même.
Mais au-dessus de l’angoisse plane une lueur, un désir de sortir du brouillard puis de replonger la tête la première dans les rêveries de Jouska mêlant trip-hop, shoegaze, nappes vaporeuses et guitares d’ambiance.

Jouska – How Did I Wind Up Here?

On termine avec un album initialement auto-publié en cassette sur le label DIY Rotten Apple, et désormais diffusé à grande échelle par Carpark Records and Smoking Room.
« Talulah’s Tape » prouve que le charme fragile et l’énergie brute ne sont pas incompatibles, car derrière le sourire des Good Flying Birds se cache un mordant grimé de second degré.
Les morceaux, souvent courts, débordent de mélodies imparables, de refrains murmurés dans un micro trop proche, de fuzz et de cliquetis de tambourin… et c’est précisément cette énergie irrépressible, ce besoin vital de tout enregistrer -même de travers- pour ne rien laisser s’échapper qui nous séduisent.

Good Flying Birds – Talulah’s Tape