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Joy Wellboy : Always on the run (Interview VO/VF)

Quelques jours après la sortie de leur splendide nouvel album « Wedding », les Joy Wellboy se produisaient au Point Éphémère.
L’occasion rêvée de passer un moment avec ce duo/couple ultra sympa et sacrément complémentaire.
Une interview avec Joy et Wim, où l’on apprend – notamment – qu’écouter Sister Of Mercy favorise les excès de vitesse et que les Artic Monkeys vous aideront à patienter lors des embouteillages..



GBHM : You gave me 2 phone numbers, one starting with « 0039 » and one starting with « 0042 », tell me more…

J : Still based in Berlin, frequently in Belgium.  Two different cellphones.

W : One German telephone number, two Belgian numbers.

GBHM : By night, Berlin or Belgium ?

J : Definitely Berlin ! Places frosted in 80’s, a dark new wave atmosphere.

W : We found out a place called « Slaughter House » with special theme night , like for example « The Cure Night ».

GBHM : 3 dates in Tokyo … An album with a Japanese name. Is there a special connection with the Japanese culture ?

W : Belgium Beer Weekend in Japan, an introduction to Japanese to discover Belgium beer while listening to Joy Wellboy. We never been there. We are very much in love with Japanese culture.

J : We were hoping to go there for a long time. It will be a cultural shock for us.  It is a strange contest so we are looking forward to. My friends in Japan have to take stickers for me, that so colourful.I feel like in my previous life I was Japanese somehow.

GBHM : You did some concerts as a support for bands like Morcheeba, We Have Band…

W: For We Have Band it was in Germany.

J : Eiffel, Alt J, Sophie Hunger

GBH : Before & After the Dixon remix ?

J & W : Yes, yes, yes !

J : A remix by Dixon, and the fans of Dixon think that it is a song from Dixon. And as Dixon were high ranked at the time of the release…

GBHM : How did this remix happen was it Dixon who reach out to you for this track « Before Sunrise » ?

J : It is Ellen Allien from the Label BPitch records. Because it is a super electronic record label. It is a really cool and different atmosphere. We sometimes hear the Dixon remix at Berghain. We are like the outsiders.

W : Always !

GBHM : Some lyrics are in French, but mostly in English. Will you write more lyrics in French ?

J : One track is in French in the new album. We want to do an EP with 5 tracks in French. We did this song for an advertisement and it gave us the inspiration to do more in French. We may do another « berceuse ».

GBHM : Are there more videoclips coming up soon ?

J : We are very busy doing some videoclips. The one out was made by someone else, but we will do the next ones by ourselves. We released some and I think videoclips are very important. A new videoclip is coming up soon for Belgium.

GBHM : Will you make an inside video of the life on the road with Joy Wellboy ?

W : We never did that. I was thinking about inviting someone to just come with us and film it because we are just the two of us. I would love to do that, to show backstage, before and after the show even in the car to capture this atmosphere. There is no other atmosphere that you can’t compare to… and that atmosphere is just before the show, that was never captured on film, it is the backstage scene, it is like this weird kind of dance you are doing, you are going back and forth. One time somebody will have to capture that.

J : We always have a story or an atmosphere. Just to feel the energy.

GBHM : Your costumes are hanging right behind you, what it will be ?

J : I am still hesitating. I always have three outfits, one outfit is made by a friend, it is a pink jean with some broderie pizza and cigarettes . I always see what the atmosphere is like on the set and then I decide which one I am wearing. I also have a jacket which I customized and he has a blue suit from Café Costume. We don’t have to do efforts to look totally different.

GBHM : Do you manage to make time to create while on tour ?

J : We don’t have time to record something on a studio. For me to create is ideas on my mind, stuff that I draw and writings. And I also believe that when you come home from tour and at that moment everything just flow in your head. In Europe we drive from place to place. We don’t have a very big crew so we have to spare our energy. It’s a challenge !

W :  You are always creating, even if when you are behind the wheel. You don’t have to write it down. It is really there. You have to get from A to B and I don’t see it as lost time. I really like driving for this reason, it is like a tunnel. It is more important to keep your energy for the show, when you are on the road the only thing that matters is this one hour show that you are going to do.

GBHM : Did you have a formal music education ?

W : I just did 3 months in a music academy. I just want to learn by doing, like talking to people and play music along. In the arts it is always nice to have some background but you have to do it along. Even if it can be interesting to surround with people.

J : Maybe when you are stuck. Actually, I went to the same school as him and I also dropped it 3 months after I enroll. I never wanted to be in a music school because I felt trapped. It really  stressed me. I think it is a nice way to get to know people. I am not very « theoretical » and you must to clique with the teacher.

GBHM : What are you listening on the road ?

J &W : Kendrick Lamar, Sister of Mercy to step on the gas, Artic Monkeys in a traffic jam , Michel Polnareff  « Je suis fou de vous » (NDLR: « Goodbye Marylou ») for the timeless, « La lettre à France », Sébastien Tellier, « Station to station » from Bowie.

GBHM : Club Mate or Belgium beer ?

J : Whisky. Tea.

W :  Beer ! Coca & whisky, coffee also.

Pour nos lecteurs non anglophones, voici la version en VF

GBHM : Vous m’avez donné deux numéros de téléphone avec des indicatifs différents « 0039 » et « 0042 », dites m’en plus…

J : Nous sommes toujours basés à Berlin, et nous sommes souvent en Belgique.  On utilise encore deux téléphones différents.

W : Un numéro de téléphone allemand, deux numéros belges même.

GBHM : Nuit berlinoise ou nuit belge ?

J : Berlin sans hésiter ! Les lieux ont l’air d’avoir été congelés, une atmosphère dark new wave.

W : Nous avons trouvé un endroit appelé « Slaughter House » avec des soirées à thèmes, comme « The Cure Night » par exemple.

GBHM : Vous avez 3 dates à Tokyo … Mais aussi un album dont le titre porte un nom japonais. Avez-vous une attirance particulière pour la culture japonaise ?

W : C’est le week end de la bière belge au Japon, une présentation faite aux japonais pour découvrir la Belgique par la bière tout en écoutant Joy Wellboy. Nous n’y sommes jamais allés. Nous sommes très amoureux de la culture japonaise.

J : Nous espérons aller là bas assez longtemps. Ce sera un choc culturel pour nous. C’est un concours étrange et on est très impatient de voir ce que cela va donner. Mes amis au Japon ont des autocollants à me donner, c’est très coloré, j’ai l’impression d’avoir été japonaise d’une certaine façon dans une vie antérieure.

GBHM : Vous avez fait des concerts avec des groupes comme Morcheeba, We Have Band…

W : Oui, c’est exact pour We Have Band c’était en Allemagne.

J : Eiffel, Alt J, Sophie Hunger aussi.

GBHM : Un avant/après le remix de Dixon ?

J & W : Oui, oui, oui !

J : Le remix par Dixon. Les fans de Dixon pensent qu’il s’agit d’une chanson par Dixon. Sûrement car Dixon était en haut des charts au moment de la sortie du remix.

GBHM : Quelle est l’histoire de ce remix ? Est-ce Dixon qui vous a contacté pour cette chanson « Before Sunrise » ?

J : En fait, c’est Ellen Allien du label BPitch records. Car c’est un label super électro. C’est une atmosphère vraiment cool et différente. On entend parfois le remix de Dixon au Berghain. Nous sommes comme les outsiders.

W : Toujours !

GBHM : Certaines paroles sont en français, mais la plupart sont en anglais. Allez-vous écrire plus en français?

J : Une chanson est en français dans le nouvel album. Nous voulons faire un EP avec 5 chansons en français. Nous avons fait cette chanson pour une publicité et cela nous a donné l’inspiration d’en faire de nouvelles en français. On fera peut-être une autre berceuse.

GBHM : D’autres video clips de prévus ?

J :  Nous sommes pas mal occupés à faire des vidéoclips. Celui qui a été publié a été fait par quelqu’un d’extérieur, mais nous ferons les suivants par nous-mêmes. On en a sorti quelques uns et je pense que les vidéos sont très importantes. Un nouveau clip devrait sortir bientôt en Belgique.

GBHM : Avez-vous le projet de faire une vidéo « on the road avec les Joy Wellboy » ?

W : On ne l’a jamais fait. Je pensais inviter quelqu’un, qu’il vienne avec nous et nous film car au final ce n’est que nous deux. J’adorerais faire ça, montrer le backstage, l’avant et l’après du show, dans le van aussi, capturer cette atmosphère. Il n’y aucune autre atmosphère comparable… et cette atmosphère c’est celle qui se dégage juste avant le show, on ne l’a jamais capturée, c’est le backstage, c’est cette espèce de danse bizarre que tu fais, tu vas d’avant en arrière. Il faut absolument que quelqu’un capture cela.

J : Nous avons toujours une histoire ou une atmosphère à partager. Juste ressentir cette énergie.

GBHM : Vos costumes de scène sont suspendus juste derrière vous, quel sera celui de ce soir ?

J : Je suis encore en train d’hésiter. J’ai toujours trois tenues, une tenue a été faite par un ami, c’est un jean rose avec des broderies, une pizza et des cigarettes. Je regarde toujours qu’elle est l’atmosphère avant le set et je décide ensuite laquelle je vais porter. J’ai aussi une veste que j’ai personnalisée et il porte un costume bleu du Café Costume. Nous n’avons pas trop d’efforts pour avoir l’air totalement différents.

GBHM : Composez-vous lorsque vous êtes sur les routes ?

J : Nous n’avons pas le temps d’enregistrer en studio et pour moi créer, c’est avoir des idées en tête, des choses que je dessine et que j’écris. Et je crois aussi lorsque tu rentres d’une tournée, à ce moment tout surgit dans ton esprit. En Europe, nous conduisons de concert en concert. Nous n’avons pas une grosse équipe, nous devons économiser notre énergie. C’est un réel défi !

W :  Tu es toujours en train de créer, même si tu es derrière le volant. Tu n’as pas besoin de le coucher sur le papier. C’est vraiment là. Tu dois aller d’un point A à un point B et je ne le vois pas comme une perte de temps. J’adore vraiment conduire pour cette raison, c’est comme un tunnel. Il est plus important de garder ton énergie pour le show, quand tu es sur la route, la seule chose qui importe c’est cette heure de show que tu vas faire.

GBHM : Vous avez une formation musicale particulière ?

W : Je n’ai fait que 3 mois dans un conservatoire. Je veux juste apprendre en faisant, en parlant aux gens et en jouant de la musique. Il est toujours bon d’avoir une formation artistique mais de toute façon il faudra apprendre par toi-même. Même s’il peut être intéressant de s’entourer d’autres personnes.

J : Peut être lorsque tu es coincé. En fait, j’ai fréquenté la même école que lui et j’ai aussi abandonné après 3 mois. Je n’ai jamais voulu être dans une école de musique car j’ai l’impression d’être prise au piège. Cela me stresse réellement. Je pense qu’il est bon de connaître les gens. Je ne suis pas très branchée « théorie » et tu dois vraiment être connectée avec le prof.

GBHM : Qu’écoutez-vous une fois sur la route ?

J & W : Kendrick Lamar, Sister of Mercy pour accélérer, Artic Monkeys dans les embouteillages, Michel Polnareff  « Je suis fou de vous » (NDLR: « Goodbye Marylou ») pour le côté intemporel, « La lettre à France », Sébastien Tellier, « Station To Station » de Bowie.

GBHM : Club Mate or Belgium beer ?

J : Whisky. Thé.
W :  Bière ! Coca & whisky, du café aussi.

PROPOS RECUEILLIS ET RETRANSCRITS PAR FRED
PHOTO DE KORNEEL DEVILLE