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Elecampane : L’âme en fleur (Interview)



Comment se remettre de la stimulation démesurée d’un ego lors d’une tournée sans sombrer dans la consommation excessive de produits nuisant gravement à la santé?
Faire du son. Et tant qu’à faire, en sortir carrément un projet.
Elecampane (du nom d’une fleur aux vertus médicinales), ce sont trois membres de Concrete Knives qui ont refusé de céder à la léthargie et lui ont préféré les vertus primitives de l’enregistrement live. 
Le fruit de cette production s’appelle « High Hopes », il contient 4 titres et sort le 8 Juin !
GBH Music est parti à la rencontre du compositeur Nicolas Delahaye pour en savoir plus sur ce processus de libération.


GBHM : Vous vous êtes tous les 3 (Augustin, Guillaume et Nicolas) lancés dans ce beau projet, pendant que le reste du crew (à savoir Adrien et Corentin) a de son côté bossé sur SAmBA De La mUERTE. Vous nous racontez un peu la genèse et comment s’est déroulée la « répartition » au sein de ces 2 groupes ?

Nicolas : On joue tous dans d’autres groupes depuis toujours, ils ont toujours co-existé avec Concrete Knives, il y a juste des chansons. La « répartition », elle se fait de manière naturelle et selon l’envie. Kuage, Neue Wilde, Samba, Ghost Friends, Steve Bonaparte, Faroe, Pelleteuse, Elecampane… On s’exprime, on joue.

GBHM : Votre EP s’intitule « High Hopes » – qui est un titre des Pink Floyd – et le 1er extrait « Out of control » – qui est également un titre des Rolling Stones ou encore des Chemical Brothers – .. Un rapide point sur les influences qui ont nourri ces 4 titres ? 

Nicolas : Il est exact que le titre de l’EP est lié au morceau des Pink Floyd, c’est un titre que j’écoutais souvent l’an passé, c’était une période compliquée et ça coïncide avec les premiers moments avec Elecampane. Maintenant c’est plus le « High Hopes » façon Sinatra. Quant aux influences elles sont souvent indirectement en lien. J’écoutais toujours beaucoup Kleenex/Liliput, Girls at our best, The Slits… de la musique psyché turque, certaines rééditions de Awesome tapes from Africa… de la poésie aussi, Dorothy Parker notamment. Tout ça se retrouve surement quelque part sur ce disque. 

GBHM : Cet EP tranche pas mal avec la folk de Concrete et pour autant on sent la même cohésion entre vous. Comment êtes-vous parvenus à cette complicité ? 

Nicolas : Je sais pas, ça se fait comme ça. C’est comme si je te demandais pourquoi tu t’entends bien avec tes potes, il existe des centaines de raisons inexplicables. Quant à la musique, elle n’est pas différente pour moi. Je conçois le tout comme un ensemble de chansons peu importe la couleur ou direction artistique. 

GBHM : Vous pouvez nous expliquer le concept de la vidéo de « Out of control » ? 

Nicolas : Il faut demander à Renaud (Jaillette). Moi je ressens de la gêne durant un moment qui ne semble pas l’être.





GBHM : On imagine une grosse énergie sur scène et vous avez déjà d’ailleurs un peu tourné avec Elecampane. Comment allez-vous gérer la suite, parce que vous pourriez presque organiser un festival rien qu’avec tous vos projets ! 

Nicolas : Je pense que chacun s’organisera. De nombreux groupes le font. Chacun est attaché à Concrete Knives parce que c’est une histoire de vie qui nous marque mais il est important que chacun puisse aussi s’exprimer différemment. 

GBHM : On ne pouvait pas vous lâcher sans vous demander quelques mots sur Concrete Knives ! On sait que vous serez bientôt en studio pour enregistrer votre second album, à quoi ressemblera-t-il ? 

NDLR: en réponse, il se met à fredonner « High Hopes » de Frank SINATRA.

CLEMENTINE
PHOTO DE KELLY JOAQUINA