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Arnold FISH : « In The Land Of The Elephant Blues » (Streaming + Interview)

Comme son nom ne l’indique pas, Arnold Fish est un français, originaire de Lille.
Ce musicien multi-instrumentiste, qui compte déjà plus de 20 ans d’expérience derrière lui dans divers groupes de sa région, a toujours été attiré par les sonorités pop et psychédéliques.
Fan des Kinks, des Beach Boys, des Zombies ou des Beatles, il l’est tout autant des génies pop que sont Bowie, Polnareff et autres Gainsbourg, dont il s’inspire pour créer son propre univers, un univers extravagant et sacrément attirant.
Il fallait donc absolument que l’on vous parle de lui sur GBH Music, car après un EP prometteur l’an dernier, il sort en 2015 son 1er album intitulé « In The Land Of The Elephant Blues », un titre plutôt original, à l’image du bonhomme.
A l’écoute de ces 12 morceaux – que l’on pourrait qualifier de pop psyché – tout droit sortis de la fin des 60’s, notre oreille reconnait facilement les influences revendiquées par Arnold, mêlées à une créativité sans cesse croissante.
Le disque s’ouvre sur « The Guilty », qui nous projette dans un tourbillon angoissant évoquant ces polars européens des années 60 (qu’il a dû tout comme moi regarder enfant). Vient ensuite « A Colorful Festival », dont l’intro au clavecin nous fait penser aux inévitables Beatles, influence que l’on ressent également sur le titre « Love Lust », avec son air si accrocheur et entraînant (il faut dire que le sujet du morceau éveille la curiosité).
Il ne faut surtout pas oublier la balade sous le soleil de Californie proposée par « Santa Monica », ni l’humoristique « A Beautiful Car Crash ».
On sent vraiment une multitude de sources d’inspiration dans ce disque, mais ce qui est fascinant (tant les morceaux semblent complexes), c’est qu’Arnold a tout fait lui-même, des instruments à l’enregistrement en passant par le mixage.
Ecoutez et vous comprendrez !

Qui se cache derrière toutes casquettes ? Un surhomme ? Des éléments de réponse tout de suite..


GBHM : Tout d’abord je voulais te féliciter pour le choix de ton nom de scène que j’aime beaucoup, car je suppose qu’Arnold Fish est un nom de scène. Quelle est son origine ?

AF : Oui Arnold Fish est un pseudo. Cela m’est venu un peu par hasard. Je trouvais que cela collait bien à l’idée que je me faisais de mon projet initial.

GBHM : Par projet tu entends la musique jouée sur cet album ?

AF : Tout à fait. L’idée de me lancer sur un projet en solo m’est venu courant 2013.

GBHM : C’est récent, mais pourtant tu es musicien depuis de nombreuses années je crois ? Tu nous racontes ton parcours artistique ?

AF : J’ai commencé à jouer dans des groupes au début des années 90. J’ai été guitariste, bassiste, claviériste et chanteur dans une demi-douzaine de formation et puis j’ai ressenti le besoin de faire quelque chose de personnel. J’ai entamé l’enregistrement de l’album d’Arnold Fish fin 2013 dans le studio que je me suis aménagé à domicile. J’ai axé mes compositions sur des formats pop où je pourrais, en l’espace de 3 minutes, développer de belles mélodies misent en valeur par toutes sortes d’arrangement sans me dire que je risquerai d’être coincé sur scène pour les reproduire. Dans cet esprit, j’ai enregistré une vingtaine de titres pour finalement n’en garder que 12 pour des raisons liées à la durée limité du format vinyle et dans un souci de cohérence artistique. Je ne me suis jamais posé de question, j’ai enchaîné composition, enregistrement et mixage de chaque titre dans la foulée. J’ai vraiment fonctionné en total autarcie. Je remercie d’ailleurs ma femme de m’avoir supporté pendant cette période d’autisme artistique (rires).


GBHM : Effectivement on peut la remercier quand on voit le résultat ! Tu as sorti un EP qui a reçu des critiques positives en 2014, y a-t-il des morceaux en commun entre ces 2 disques ? Et peut-on encore se le procurer ?

AF : Oui, j’ai conservé 4 titres sur les 6 titres du EP. Sinon, le EP est épuisé.

GBHM : Tes références musicales sont orientées pop psyché, on devine bien évidemment les Beatles, mais en dehors des 4 de Liverpool, quels sont les artistes qui t’ont le plus influencé pour cet album ?

AF : J’écoute beaucoup de choses assez différentes. De la pop psyché bien entendu, mais également de la soul, du garage ou du jazz rock. Dans le cadre de l’album, j’ai cherché à me rapprocher, dans la démarche, de certains albums de la fin des années 60 ; période que je considère comme l’âge d’or de la Pop Music. Cette époque m’a également influencé au niveau de la couleur sonore des morceaux. Par exemple, j’ai utilisé de manière quasi systématique certains effets comme l’écho à bande ou la cabine Leslie qui donnent une teinte particulière mais aussi une cohérence à l’ensemble des titres du disque tout en m’appliquant à développer une production personnelle dans une mouvance actuelle.

GBHM : La pochette de l’album fait très « pop art » et vu que tu as tout fais toi-même, les différents instruments, les enregistrements et le mixage, je voudrais savoir: la pochette, c’est toi aussi ?

AF : J’ai composé, enregistré et mixé l’ensemble des titres de l’album. J’ai également réalisé le visuel de la pochette dans cet esprit pop art. Après de nombreuses expériences en groupe, j’avais vraiment envie de maîtriser l’ensemble de la démarche artistique du projet.

GBHM : J’aime bien cette pochette et je me demandais si les personnages ou objets y figurent pour des raisons particulières ?

AF : Merci ! Chaque personnage ou objet correspond à un morceau de l’album. A l’auditeur d’y trouver les connexions !

GBHM : Je vais m’y pencher de suite après notre conversation… Je pense néanmoins avoir trouvé Lady Harrington ! Et le titre de l’album, il t’est venu comment ?

AF : Il est tiré du titre du morceau figurant sur l’album. Je trouvai que le titre invitait au voyage et reflétait bien l’ambiance générale.

GBHM : Est-ce que l’on pourra découvrir ta musique sur scène en 2015 ?

AF : Pour l’instant je te dirais qu’Arnold Fish reste un projet studio. J’ai eu quelques propositions de dates que j’ai refusées car je ne veux pas monter seul sur scène. Et remonter un groupe autour de ce projet demanderai du temps et de l’énergie que je préfère consacrer pour l’instant au travail studio.

GBHM : Cela veut dire que tu es encore en pleine création de nouveaux morceaux ?

AF : Oui, j’ai quelques idées mais j’aimerai faire évoluer le projet.

GBHM : L’album sort sur G.O.D. (NDLR pour Garden Of Dreams) Records, un label grec peu connu, comment s’est fait votre collaboration ?

AF : Au hasard d’internet il y a quelques semaines. Je n’avais pas pour ambition de signer sur un label puis au fil de la conversation avec Michalis (NDLR le boss du label), nous en sommes venus à évoquer le disque sur le catalogue G.O.D. Records, qui est un jeune label en plein développement.

GBHM : Tout s’est fait très vite apparemment et grâce à lui ta musique est venue à nos oreilles. Où les gens pourront-ils se procurer ton album lors de sa sortie ?

AF : Eh bien, pour l’instant on peut pré commander le vinyle en édition limitée (NDLR sortie prévue le 30 Avril) ou le CD (NDLR sortie prévue le 16 Mars) sur le site du label. On peut également le télécharger en digital sur Bandcamp.

ARNOLD

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