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Schultz And Forever : Le prodige venu du froid (Interview VO/VF)



Dégaine décontractée mais look travaillé, pas un poil au menton mais
déjà une maturité prononcée, Jonathan Schultz se produit pour la deuxième fois
à Paris et investit le Pop-up du Label en tête-à-tête avec sa guitare.
Du
haut de ses 20 ans, le jeune danois (signé chez le label parisien Cracki Records) prépare son premier album, dont la sortie est attendue pour l’année
prochaine. 
De son penchant pour Jacques Brel et Alizée à ses résolutions 2015, il s’est confié à GBH Music.

GBHM : Media talk about you as a really gifted person because your music
sounds so mature for a guy who is 20, but I guess you do stuff like people your
age too ?


J.S. : I am a typical 20 years old kid. I like partying, I study Danish at
the University. It’s really great even if it isn’t what I intended. I wanted to
study art history but didn’t get in. 
 

GBHM : How did your family react when you started to go on tour ? 

J.S. : I started when I was 17. My mother loves my music, she has always
been supportive even though she doesn’t really like the new EP I released. Of
course she is a bit worried, but I think she is more excited about this than I
am. 

GBHM : What does your life in Copenhagen look like ? 

J.S. : I live with my friend Jacob, we watch a lot of movies and I take part
to a reading club where I just sit and read quietly. Also I like to eat,
especially frozen pizza. 

GBHM : Where does the name of the group come from ?

J.S. : I can’t remember. It sounded nice, perhaps I also thought that it was
something that I wanted to keep forever.

GBHM : Why don’t you sing in Danish ? 

J.S. : I just don’t like it actually, when people sing in Danish. There are
only three languages that I like hearing in song: Japanese, French and English.


GBHM : Your new EP « Broadcast Dynamics » marks a significant
change in your music. How did the transition from folk to rock psych happen ? 

J.S. : It has definitely changed a lot. I don’t really like folk music. The
change thing happened so naturally, I was in a very weird state of mind. I was
very embarrassed by the music that I had made. You know, the feeling of seeing
a post you made on Facebook in 2009 !
But I also learned to accept it.



GBHM : I heard that you can’t write songs unless you are
in very specific conditions.
 
J.S. : I like to just be in my room, with my guitar and my
piano, without phones and computers. I like to be very bored, then I don’t have
anything else to do but write. Also, I tend to leave a notebook next to my bed
so that when my eyes are closed and all of a sudden I get a thought, I can wake
up and write it down. That’s been the process for the best things I’ve ever
written.
 
GBHM : It’s the beginning of a new year, not too late to
tell us what would be the three albums you listened to the most in 2014.
 
J.S. : Probably « Harvest » from Neil Young,
« All Things Must Pass » from George Harrison and « Music
For Airports » from Brian Eno, which is my favourite record at the
moment.
 
GBHM : Any resolutions for 2015 ?
 
J.S. : I don’t have any, actually. I don’t want to stop
smoking, I don’t want to change. Maybe it’s not a resolution, but I’d like to
do some fitness, get some fresh air. That could be nice.
 
GBHM : One last word for French public ?
 
 J.S. : Santé !

Pour nos lecteurs non anglophones, voici la version en
VF !

 
GBHM : Les médias parlent de toi comme d’un surdoué de par la maturité de ta
musique, rassure-nous, tu as quand même des activités d’un mec de 20 ans,
playstation et football à la télé ?


J.S. : Je suis comme tous les jeunes de mon âge. Je vais à la fac, je fais la
fête, je traine avec mes amis. J’étudie le danois à l’université depuis
septembre, même si c’était pas vraiment le projet de base. J’ai toujours voulu
faire de l’histoire de l’art, malheureusement ça a pas marché…


GBHM : Comment ta famille a réagi quand tu as commencé à tourner ?


J.S. : J’ai commencé à faire des concerts à l’âge de 17 ans. Ma mère me
soutient beaucoup. J’ai l’impression qu’elle est plus excitée que moi par tout
ce qui se passe. Elle est pas très fan de mon nouvel EP, mais de manière
générale, elle aime beaucoup ma musique.


GBHM : A quoi ressemble ta vie à Copenhague ?



J.S. : Je vis avec mon ami Jacob, on regarde beaucoup de films, je fais partie
d’un club de lecture aussi. On s’assoit silencieusement et on lit. Et puis je
mange beaucoup, surtout des pizzas surgelées.

 
GBHM : D’où t’es venu le nom du groupe ?
 
J.S. : Je me souviens plus vraiment, j’ai eu cette idée à 16 ans,
je trouvais que ça sonnait bien. Je pensais aussi probablement que c’était
quelque chose que je voulais faire pour toujours, d’où le « Forever »
derrière mon nom de famille.

 

GBHM : Ton nouvel EP « Broadcast Dynamics » a marqué un
changement assez radical dans ta musique, comment s’est passé le passage du
folk au rock psych ? 



J.S. : Ca a beaucoup changé. J’ai jamais vraiment aimé la musique
folk. A un moment donné, j’étais dans un état d’esprit particulier, et ma
musique a évolué assez naturellement. J’étais embarrassé par ce que j’avais
produit jusqu’ici. J’avais le même sentiment que quand tu regardes tes posts
Facebook de 2009 ! Il y a ces interviews merdiques que j’ai faites quand
j’étais bourré, que j’avais 17 ans, j’ai dit beaucoup de conneries. Mais j’ai
appris à l’accepter. 

 

 
GBHM : Pourquoi ne pas chanter en Danois ? 
 
J.S. : Tout simplement parce que je n’aime pas quand les gens
chantent en Danois. Il y a que trois langues que j’aime entendre chanter, le Français, le Japonais et l’Anglais. 
 
GBHM : Et justement, tu écoutes quels groupes français
 
J.S. : J’aime beaucoup Jacques Brel et puis Alizée aussi, je
suis tombé sur une vidéo d’elle sur Youtube et j’ai trouvé ça cool. 
 
GBHM : Il paraît que tu ne composes que dans des conditions bien
spécifiques ? 
 
J.S. : J’aime être dans ma chambre, avec ma guitare et mon piano,
être déconnecté de mon portable, de mon ordi. Depuis peu de temps, je laisse un
carnet à côté de mon lit. Quand je m’allonge et que je ferme les yeux, des
phrases me viennent et je les note. C’est la meilleure manière que j’ai trouvée
d’écrire. 
 
GBHM : C’est comment la vie en tournée ? 
 
J.S. : Je veux pas faire le mec, mais c’est quand je joue à Paris
que je passe les meilleurs moments de mes tournées. Ces deux jours ont été les
meilleurs de ces derniers mois. J’aimerais vraiment emménager ici. 
 
GBHM : C’est la fin de l’année, le moment de faire ton top 3 des
albums que tu as le plus écoutés en 2014… 
 
J.S. : Probablement « Harvest » de Neil Young,
« All Things Must Pass » de George Harrison et « Music For
Airports » de Brian Eno, mon album préféré en ce moment. 
 
GBHM : Des résolutions pour 2015 ? 
 
J.S. : Honnêtement, j’en ai pas. Je ne veux pas arrêter de fumer,
je ne veux pas changer. Faire un peu de fitness, éventuellement ! 
 
GBHM : Un dernier mot pour le public français ? 
 
J.S.: Santé ! (NDLR: en français dans le texte)
 
PROPOS RECUEILLIS ET RETRANSCRITS PAR MORANE
PHOTO BY THEIS ALSTRUP