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Les Giboulées Day One : BRNS x Cascadeur x Elephanz x Tristesse Contemporaine x Jackson and His Computer Band x 2Manydjs x The Hacker (Live Reports + Photos)

Les Giboulées n’ont pas eu froid aux yeux !
Elle a décoiffé cette édition des Giboulées, une programmation de choix, un lieu agréable et malgré une météo plus que fraiche en ce début de mai, on aura su se réchauffer en dansant.
Car elle nous a fait danser cette année la musique des Giboulées !
Pour que vous compreniez mieux, suivez le guide..
Jour 1

BRNS

Ouvrir un festival c’est toujours compliqué. Et, alors que le public commence à se masser, le groupe attaque un set, lent, une musique émergente.  Spectacle sur la petite scène. Un rock liquide, presque lointain. Dans la veine de Mogwai ou de Girls In Hawaii.
Rapidement le rythme s’installe. Les voix filent dans le vent qui souffle sur cette 13eme édition des Giboulées. Rock progressif, léché. Le publique ne se trompe pas, les gens oscillent sur cette musique enveloppante.  A renfort d’astuces et d’instruments plus que singuliers (oui : un tournevis) BRNS produit un son électrique mais pas froid.
Le guitariste est impressionnant en claping,  en pinch. Guitare haute et droit devant le son est aigu et tremblant : superbe.
Le set monte en puissance, le chanteur/batteur propose un chant sombre et profond.
BRNS possède son univers, on peut les comparer à d’autres, mais en fait ils ont déjà leur singularité.

Cascadeur  

A 20:00  la grande scène est envahie de casques et combinaisons.
Ces explorateur-cosmonautes se positionnent derrière leurs instruments et nous emportent au travers des galaxies !
Le set est complet et le groupe très proche du public. Alexandre Longo (aka Cascadeur) est généreux, il va vers les gens et livre un spectacle autant sonore que visuel !
Derrière son clavier tel un commandant de spaceship, il nous emporte loin toujours plus loin accroché à sa voix éthérée et virevoltante.
Puis il se lève agite les bras comme un oiseau et tourne sur lui-même. C’est beau, c’est fait avec tellement de finesse.
Le second album vient s’entremêler avec le premier tout au long du set, un ravissement pour les oreilles.
Attention à l’atterrissage : on en voudrait bien encore. Mais c’est la loi des festivals : c’est toujours trop court quand on aime !

Elephanz 

Pop-rock pétillante et efficace distillée par les deux frères d’Elephanz !
Le groupe défend sous le chapiteau de la petite scène les titres de son album « Time For Change ». Il trouve facilement ses fans, qui reprennent volontiers les couplets entrainants et se laissent emporter.. L’heure est à la danse !
Assurément diffuseur de bonne ambiance, les titres s’enchainent vraiment bien.
Le chanteur est très charismatique, mais pas seulement, le bassiste et le batteur sont aussi très présents ! Un ensemble plaisant à voir et suivre !

Tristesse Contemporaine  

Pop électronique diffuse et poétique. Univers bien onirique et noir autour du trio, dont le chanteur masqué ressemble au lapin dans Donnie Darko.
Les sonorités sont radicalement 80’s, cold cave. La voix grave et suave du chanteur transperce et vient se loger tranquillement dans nos oreilles. Tempo lent, synthétiseurs New wave se posent ça et là. C’est rythmé et décalé en même temps, agréable.
Invitation lascive, dans les méandres de cette pop dark où les guitares qui ne sont pas sans rappeler celles des Cure.
Vraiment un set intéressant, avec une construction musicale recherchée.  On passe un cri joli moment avec ce groupe sur la petite scène des Giboulées.

Jackson and His Computer Band

Le son lourd, dense de Jackson habite chaque recoin de ce mix digne d’un savant fou.
Visuellement Jackson est au milieu d’un décor rétro-futuriste.
De loin on pense immédiatement à Jean Michel Jarre à cause des synthétiseurs, à cause de la mise en scène… Mais la comparaison s’arrête immédiatement avec le son de Jackson.  Ce dernier vient de la techno, celle des débuts âpres, celle des raves party… On en retrouve des extraits dans ce superbe mix. Hardcore un jour…
En avant, en arrière, plein de sonorités acides, récupérées par un groove qui sort des machines de Jackson. Comment ne pas danser ? Comment ne pas sauter ?
Digne d’un ange : Jackson est grand, Jackson est beau, Jackson est blond … Mais il est français et revient à cette french touch electro que l’on aime. Ce son inventif, près du ciel et près du sol  en même temps.   Jouissif beat Hardcore …. Ne pas oublier d’où on vient.

2Manydjs

Pendant que sur la petite scène Nasser livre un set hyper dansant, nous nous sommes éclipsés vers la grande scène pour voir et entendre 2manyDJs.
Les sérials DJ à l’impressionnante et quasi inégalable collection de vinyls font encore mouche et transforment la salle de concert en dance floor géant.
Un set plein de rebondissement en mode ping pong. Une electro jouissive, explosive où se succèdent des enchainements osés, risqués ? Mais surtout improbables.  Je reste sur l’enchaînement French Kiss / Erol Alkan / The Hacker / Metronomy… Les bras en l’air et les pieds au-dessus du sol !

The Hacker 

Tout simplement… C’est lui, Michel Amato aka the Hacker qui vient clôture cette première soirée très électro.  Et quel finish !
The Hacker, au-delà de la personne, de la tendance : c’est un son. Celui qui plane majestueusement sur cette French Touch que finalement il a initié.
En toute humilité, il mixe avec ces sonorités qu’on lui connait ou plutôt qu’il nous a fait redécouvrir ou connaitre. New Wave, minimal, cold-cave…
Un son puissant, dark et poussif. The Hacker va chercher en nous se battement intrinsèque, seul aux commandes il fait monter la chaleur, celle que la musique nous met au front !
C’est un final en beauté pour ce premier jour des Giboulées !

Live reports par Marika D.
Un grand merci à Caroline DOUTRE pour les photos.