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3 shots of chaton

Aussi agile avec son téléphone qu’avec son micro, Chaton s’est prêté au jeu du 3 Shots Of.
Une attention d’autant plus appréciée que son actu est particulièrement chargée: un album (« POSSIBLE« ) tout juste sorti et une tournée qui le verra notamment se produire le 22 mars à la Maroquinerie !
Entre son amour pour les roses et les photos de Juergen Teller, sa main verte revendiquée, une explication de texte du titre « Coco » (cf la seconde photo qui illustre les paroles « Cocteau sur eBay ») et le secret de fabrication de sa pochette d’album, Chaton nous offre une part de lui-même, de son intimité.
Longues vies à Chaton, d’après nos calculs il lui en reste encore six…
Un rappel sur le principe de cette rubrique : demander à un artiste/groupe de prendre 3 photos de son choix avec son téléphone et d’y joindre pour chacune d’entre elles un petit texte d’accompagnement.
Il s’agit d’une figure totalement libre, une carte blanche au cours de laquelle on pourra découvrir un/des moment(s) de sa journée/vie, une oeuvre d’art, un bouquin, un disque ou tout autre chose qui lui tient à cœur et qui a potentiellement eu un impact sur sa carrière.
Le contexte
« Je ne prends pas énormément de photos, au final. Sans doute pas assez. Parfois je le regrette. Il y a du beau dans lequel j’aimerais me replonger. Mais j’aime aussi ne plus savoir. Ça remonte à loin. Il y a des choses que j’ai essayé d’oublier tellement fort, de repeindre de mon passé, que j’ai pris l’habitude d’une mémoire parfaitement sélective. Du coup à part des notes de repères pour calibrer mes machines, il y avait seulement deux photos dans mon téléphone. Et j’en ai pris une troisième rien que pour vous. Celle de mon Cocteau.« 

« C’est donc l’avant-dernière photo que j’ai prise avec mon téléphone. A l’origine je voulais juste immortaliser ces roses dont j’étais très amoureux – ce que je peux aimer les roses – mais je me rends compte qu’il y a pas mal de choses qui me définissent dans le cadre. Mon livre photo préféré de tous les temps, le GO-SEES de Juergen Teller. Une édition ancienne d’un livre de poésies de Coteau (le livre glissé contre les disques). Quelques vinyles, évidemment. Les derniers pochons survivants de la récolte de White Chaton 2017. Une chaîne pour jouer du son. Un bol avec mes pin’s, dans lequel je pioche un nouveau chaque matin. Et puis du bon rhum arrangé. Toutes ces choses qui rendent les chagrins d’amour plus supportables, en fait.« 

« Tout simplement le seul objet auquel je tiens sur terre. Un dessin original de Jean Cocteau qui a survécu à toutes mes tempêtes. Aussi parce que je n’ai jamais réussi à le vendre au final, même les fois où j’aurais vraiment eu besoin du cash qu’il représente. Je me l’étais offert après le succès en radio d’un titre que j’avais écrit pour une interprète. Je rêvais d’un manuscrit mais je n’avais trouvé que ce dessin, une illustration pour le Figaro en 1935. Je ne sais pas trop quoi ajouter à son sujet. Je ne sais pas ce que je lui trouve. Mais je ne le quitterai plus jamais. En tout cas pas jusqu’au Picasso.« 

« C’est la pochette de mon album « POSSIBLE ». C’est une photo que j’ai prise avec mon téléphone. La légende veut qu’il n’y ait qu’une seule photo prise ce jour-là avec mon téléphone. J’aime bien croire aux légendes. Elles confortent beaucoup la princesse que je suis.« 
THOMAS