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Riddim Collision #18 : du 06 au 19 novembre 2016 à Lyon (présentation)

Si comme moi l’évocation de tout terme appartenant de près ou de loin au champ lexical du reggae te donne envie de pendre par les dreads tout rasta blond croisant ton chemin (exception faite peut-être de Fred Duquesne de Mass Hysteria mais c’est un autre débat), ton premier réflexe – qui fut, pour être parfaitement transparente sur les conflits internes déchirant quotidiennement GBH Music, également celui de mon rédac-chef bien aimé – sera de te demander si je n’avais pas trop abusé des substances chères à la catégorie socio-culturelle susmentionnée lorsque je décidais de te parler du Riddim Collision Festival.

Bon ou alors tu es Lyonnais, et donc tu SAIS.

Il en va des festivals de musique comme du calendrier de la mode : on ne compte plus le nombre de collections au gré des saisons. A cet égard, le Riddim Collision est aux raouts musicaux d’hiver ce que le défilé haute couture – disons Gaultier – est aux fashion weeks parisiennes : un rendez-vous immanquable, attendu aussi bien des newbies que des habitués et proposant uniquement de l’originalité de grande qualité. Soit tout l’inverse du prêt-à-porter-consommer.

Le festival lyonnais a certes un nom singulier mais se démarque aisément par sa programmation particulièrement intelligente et défricheuse à souhait.

Dès la soirée d’ouverture, le constat est là (et apparemment partagé, celle-ci étant d’ores et déjà sold-out) : difficile de dépasser en intensité un plateau Balladur / Suuns. Qui de mieux en effet que l’excellent duo de Villeurbanne pour chauffer la scène avant les illustres Montréalais ? Deux groupes affranchis des styles musicaux, toujours déments en live.

Jeudi 17, attention concept avec la soirée Barbars (passion jeu de mots partagée, une raison de plus pour aimer). Parmi les labels mis en avant, notre choix se portera sur :

– le chouchou Highlife Recordings accueilli aux Valseuses avec au programme la chillwave du taulier Hippy Dinosaur 3000, le protéiforme Hubwar et la house teintée d’electronica de PuzuPuzu.

– le JFX Lab de l’indispensable Jarrings Effects qui prend les manettes du Kraspek Myzik avec entre autres le beatmaker onirique NUMéROBé et l’électro progressive de – cœur avec les doigts – Mat3r Dolorosa.

– la soirée Wine & Noise organisée par le Trokson conviant deux protégés de l’incontournable Turc Mécanique, Strasbourg et Télédétente 666.

Le lendemain, c’est au Marché Gare que ça se passe et apparemment le thème de la soirée, c’est viens danser (et un peu aussi on va s’aimer) : mise en jambes par Maria Rockmore puis mise à genoux sur le rock (instru/expéri)mental passé à la moulinette électro de Quadrupède.

Le trio Electric Electric te fera ensuite entrer dans la transe avant que les inénarrables Francky Goes To Pointe A Pitre ne t’achèvent en foutant le zouk façon coupé très décalé.

Samedi, c’est le Transbo qui sera chaud pour accueillir l’afrobeat des néerlandais de Jungle by night, l’électro classieuse de Saycet et la synthwave de Perturbator.

Enchaîneront Killason, loin de la daube actuelle en trois lettres portée aux nues par le gratin cramé d’une certaine presse qui n’a de musicale que le nom, ainsi que Smokey Joe & The Kid (en live band !) pour une jouissive partie de mains en l’air entre hip-hop et bass music.

Pour clôturer, la house grillée au soleil de Méditerranée d’Acid Arab et le nouveau projet de Pfel & Greem, entre technique et inventivité.

Bref, on n’est pas prêt de se coucher.

[Infos complémentaires et billetterie par ici]

MAUD