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The madcaps : ils balancent la sauce (interview)

                                                                             Crédit photo : Pierre Moissard

Rennes est une terre bénie pour tous les amateurs de musique.
Ça tombe bien, The Madcaps ont justement vu le jour dans la cité bretonne et pour notre + grand bonheur la fée Rock s’est penchée sur leurs berceaux.
Résultat ils publient quasi coup sur coup 2 albums, dont le brillant « Hot Sauce » qui sort le 15 Janvier chez (*coeur avec les mains*) Howlin Banana Records.
On retrouve la même recette succulente, à savoir ce garage rock aux sonorités 60’s mis au goût (uh uh uh) du jour par des compos imparables.
L’autre actu du groupe c’est l’arrivée de 2 nouveaux membres, qui n’ont pas participé à l’enregistrement de « Hot Sauce » mais qui partiront en tournée avec nos lascars.
On a posé quelques questions à Bastien, le bassiste désormais guitariste des Madcaps.
Ça a l’air compliqué comme ça, mais on vous garantit qu’en lisant son interview tout deviendra bien + clair..

GBHM : Salut Bastien ! Nouvelle année oblige, on ne pouvait pas débuter cette interview sans vous demander quelles sont vos bonnes résolutions pour 2016 ?

Bastien : Salut GBH ! Et bien il se trouve qu’à la fin de l’année dernière, deux membres du groupe ont dû partir. Du coup pas mal de changements, on a deux nouveaux gars avec nous et on est très excités à l’idée de ce nouveau line up (NDLR: Thomas au chant/guitare, Bastien ex-bassiste devenu guitariste, Léo à la batterie et Wenceslas à la basse). Je dirais que notre bonne résolution pour 2016 est d’être à la hauteur de ce challenge et d’accoucher un troisième album rapidos.

GBHM : Votre actu c’est la sortie le 15 Janvier de votre second album « Hot Sauce ». Pour les absents ou les amnésiques, vous pourriez nous faire une brève présentation du groupe ?

BastienThe Madcaps s’est fondé à la fin de l’année 2013, autour de quatre titres bien catchy écrits par Thomas Dahyot. Howlin’ Banana a été direct chaud pour sortir ça en 45T, et depuis on fait pas mal de concerts, de tournées en France et en Europe, on est content.

GBHM : Il s’est écoulé à peine quelques mois entre la parution de « The Madcaps » (sorti le 30/03/15) et celle « Hot Sauce », faculté de composer et d’enregistrer à la vitesse de la lumière ? Volonté de battre le fer ? Ou autre raison ?

Bastien : Déjà, il ne faut pas que ça prenne très longtemps pour écrire une chanson, surtout dans la pop. Si t’as du mal à accoucher d’un titre de trois minutes, que ça te prend plusieurs semaines pour y arriver, tu as meilleur compte d’abandonner et de trouver d’autres idées. En tout cas pour ce qui est des Madcaps, toutes nos chansons reflètent notre vision de l’évidence musicale. C’est un rythme qui se prend, comme un exercice de style. Une chanson écrite rapidement est une chanson apprise et assimilée rapidement. Ensuite, on l’essaye le plus vite possible en concert, car c’est sur scène qu’elle sera vraiment aboutie. Et avec tous les concerts qu’on a fait ces deux dernières années, ça nous a laissé le temps de pondre deux albums dans un temps relativement court, voilà tout. Mais on aura quand même vu des garageux plus productifs que nous.

GBHM : Si l’on fait un parallèle entre vos deux albums, on retrouve la même formule magique qui semble représenter l’identité des Madcaps: une bonne dose de garage rock avec un soupçon de 60’s.
Forcément on ne peut s’empêcher de vous demander quels sont les artistes/albums qui vous ont influencés pour « Hot Sauce » ?

Bastien : Thomas et moi, on est de gros fans de la pop anglaise du Swinging London. Forcément on parle des Kinks, de Donovan, des Small Faces et puis il y a les quatre cavaliers de l’Apocalypse de Charles Manson : les Beatles. Mais je parle là d’une époque révolue.
On est surtout très attentifs à ce qui se fait aujourd’hui. Burger Records facilite pas mal la tâche en découvrant plein de groupes à notre place. J’aime beaucoup le dernier album des Cool Ghouls par exemple, ainsi que le premier album de Michael Rault qui s’écoute tout seul. Ah et je me suis mis récemment sur la discographie des King Gizzard and the Lizard Wizard. En voilà un exemple de groupe très productif. Ils maîtrisent le punk, le blues, le krautrock et pourtant leur trois derniers albums sont très pop et mélodiques. Ce sont des gens très polyvalents.
Et puis il y a les groupes de chez nous, Rennes, Kaviar Special en tête parce que c’est des petits killers et que leurs mélodies te collent le cerveau toute la semaine.

GBHM : Concernant les thèmes que vous avez souhaité aborder dans votre nouvel album, on a envie de hurler un « Sex&Drugs&Rock&Roll !! » mais ce serait évidemment trop réducteur.. Des éléments de réponse?

Bastien : C’est pas très sex, drugs, and rock&roll si t’écoutes bien les paroles. La plupart des chansons parlent de choses personnelles à Thomas, qui a écrit quasi tous les textes. Ça peut être dit de manière très sérieuse comme dans « Too Afraid to Give Up », ou de manière plus débile dans « Taco Truck ».

GBHM : On parle tournée ? Des dates de prévues ?

Bastien : Nous serons en tournée dès le début du mois de février, petit tour de France. On passera notamment par Bordeaux, Toulouse, et Montpellier, qui sont des coins dans lesquels on n’a pas encore assez joué.

GBHM : On termine avec des questions « madcaps » ?

– la cover la + madcap que vous seriez prêts à faire juste par amour du morceau en question ?
Bastien : Je me suis mis en tête récemment de reprendre « Nowhere Man » des Beatles, comme tu dis, juste par amour du morceau en question.

– l’endroit le + madcap où vous aimeriez jouer ?
Bastien : Devant un food truck. Un espèce de happening miteux devant les potes.

– la personne vivante ou non la + madcap que vous rêveriez de rencontrer ?
BastienDavid Bowie, Lemmy, Pierre Boulez, tant qu’ils sont encore en vie. (NDLR: interview réalisée juste après l’annonce du décès de Bowie)

– le job le + madcap pour lequel vous seriez prêts à tout plaquer ?
Bastien : Un garde armé d’une fourche et dont l’uniforme représente un taco.

– le talent caché le + madcap dont vous voulez/pouvez nous parler ?
Bastien : Thomas et son obsession pour les tacos l’ont mené à détenir une maîtrise étonnante de la cuisine mexicaine.

THOMAS