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Ghost Culture : l’homme qui aimait les imperfections (Interview VO/VF)

Le premier album éponyme du british James Greenwood, jeune poulain du label Phantasy plus connu sous le pseudonyme de Ghost Culture, a réveillé la sphère électro.
Une esthétique à part imprégnée de new wave des années 80, une voix fantomatique et des mélodies composées à partir d’un synthétiseur korg de 1979, voilà pour le programme.
Greenwood a raconté à GBH Music son parcours musical, de la clarinette aux machines à boutons.





GBHM : People talk about you a lot since the release of your first album, it seems that everything happened really fast… 


GC : It’s been pretty crazy. It didn’t really hit me because obviously we had Christmas and New Year and suddenly it was like « oh my album is out now ». I am really surprised and pleased with the reactions from everyone. It makes me want to keep doing anyway.


GBHM : How did you enter the music industry ? 


GC : Originally I am from Chelmsford, but my plan was always to get to London. When I left school, at 18, because I did not want to go to university, I asked a friend of mine if he could help me. He was a music publisher – he’s now my manager – he got me a job at a record store called Pure Groove in London. I was pretending that I knew how to do live sounds because they had bands coming, and that’s where I met Dan Avery and we started making music together. 


GBHM : When did you start playing music ?


GC : I learned to play clarinet and saxophone at school. My interest in music started when I realized that I wanted to make my own things. 


GBHM : Do you think that integrating Phantasy label influenced your music style ?


GC : I think it’s a good place for my music. I had made my album before I knew anything about Phantasy. I was always going to make this kind of music. It just made sense to do it with Erol Alkan, I was a fan of what he did with Mystery Jets.


GBHM : How would you define your musical style to someone who never listened to Ghost Culture ? 


GC : That’s the tough question. I would say it’s electronic, the instruments I use are old, I don’t use anything that sounds like it comes from my computer. I like imperfections in things. It’s not a perfectly polish sound, it’s quite dark, emotional and intimate. 


GBHM : What were your influences for this first album ? 

When I was finishing the album, I was only listening to three albums : « Construction time again » by Depeche Mode, « Fear of Music » by Talking Heads and « Ziggy Stardust & The Spider From Mars » by David Bowie


GBHM : You’re 24 years old and did not experience the 80s, however, you use a korg synthesizer invented in 1979 in some of your songs, are you a nostalgic ? 


GC : What happened with this synthesizer is that someone told me about it, it was in a shop in London. I thought it was amazing and I bought it. It helped me make my album. It is really satisfying to get sound from it. 


GBHM : Apparently Erol Alkan, the Phantasy label boss, said that there is still a lot to discover after this first album, are you already working on new songs, something different maybe ? 


GC : I want to do more live sounding. I want to do more things like the track « Glaciers » which is on my album. Also I’d like to make sounds with faster tempo.


GBHM : You will be playing at la boule noire on the 17th of February, apparently you made up a part of the light show? 


GC : I think that I am going to ask people to bring lamps. When I’ve done my shows in London I  just had four lamps that I had in my bedroom. It helps me perform better I think. It’s part of my world.

Pour nos lecteurs non anglophones, voici la version en VF !

GBHM : Tu es littéralement passé de l’ombre à la lumière depuis la sortie de ton premier album. Comment le vis-tu ? 

GC : Ça a été assez fou. J’y pensais pas vraiment. Il y a eu Noël, puis le Nouvel an et d’un coup je me suis dit « oh, mon album est sorti ». Je suis très surpris et très heureux des réactions des gens. Ça me donne envie de continuer quoi qu’il arrive. 

GBHM : Parle nous un peu de toi, comment t’es tu retrouvé propulsé dans l’industrie musicale ? 

GC : Je viens d’une ville qui s’appelle Chelmsford, mais j’ai toujours eu en tête d’aller à Londres. Quand j’ai quitté l’école à 18 ans, parce que je ne voulais pas aller à l’université, j’ai demandé à un ami s’il pouvait m’aider. Il était éditeur de musique – c’est maintenant mon manager – et il m’a aidé à trouver du boulot chez un disquaire londonien qui s’appelle Pure Groove. Je faisais genre que je savais gérer le son lorsqu’ils faisaient venir des groupes. C’est à ce moment que j’ai rencontré Dan Avery et qu’on a commencé à faire de la musique ensemble. 

GBHM : Quand as-tu commencé à jouer de la musique ? 

GC : J’ai appris à jouer de la clarinette et du saxophone à l’école. J’ai commencé à m’intéresser à la musique quand j’ai réalisé que je voulais faire quelque chose qui n’appartiendrait qu’à moi. 

GBHM : Penses-tu que le fait d’avoir intégré l’écurie Phantasy a eu une influence sur ton style musical ? 

GC : Je pense que c’est un bon endroit pour ma musique. Mon album était déjà prêt avant même que je n’entende parler de Phantasy. J’ai toujours voulu faire ce genre de musique. C’était logique de travailler avec Erol Alkan, je suis un grand fan de ce qu’il a fait avec Mystery Jets.

GBHM : Comment est-ce que tu décrirais ton style musical à quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de Ghost Culture ? 

GC : C’est une question difficile. Je dirais de la musique électronique avec de vieux instruments. Je n’utilise rien qui sonne comme un son d’ordinateur. J’aime l’imperfection dans les choses. Ma musique n’est pas lisse, elle est sombre, émotionnelle et intimiste.

GBHM : Quelles ont été tes influences pour ce premier album ? 

GC : Pendant la préparation de ce disque, je n’écoutais que trois albums : « Construction time again » de Depeche Mode, « Fear of Music » des Talking Heads et « Ziggy Stardust & The Spider From Mars » de David Bowie.

GBHM : Tu n’as que 24 ans et tu n’as pas connu les années 80, pourtant tu utilises un synthétiseur Korg inventé en 1979, serais-tu un nostalgique ? 

GC : Quelqu’un m’a parlé de ce synthé, j’ai été l’essayer, j’ai trouvé ça formidable et je l’ai acheté. Il m’a beaucoup aidé pour faire mon album. C’était une sorte de satisfaction d’avoir des sons qui provenaient de cette machine. 

GBHM : Erol Alkan, le patron du label Phantasy a laissé entendre qu’il y avait encore beaucoup de choses à découvrir après ce premier album, tu peux nous en dire un peu plus ?

GC : Je veux faire plus de sons live, plus de choses qui ressemblent au morceau « Glaciers » sur mon album. Et puis travailler sur des compositions avec un tempo plus rapide. 

GBHM : Tu joues à la Boule Noire le 17 février prochain, apparemment c’est toi qui te charge des lumières ? 

GC : Je pense que je vais demander aux gens de ramener des lampes. Quand je me produisais à Londres, j’avais quatre lampes trouvées dans ma chambre. Ça m’aide à mieux jouer et ça fait partie de mon monde. 

PROPOS RECUEILLIS, RETRANSCRITS ET TRADUITS PAR MORANE