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Iceland Airwaves Music Festival : du 5 au 9 Novembre 2014 à Reykjavik (Islande)

Iceland Airwaves, biggest F.O.M.O. of the year !

Depuis 1999 – et sa première édition qui
s’était à l’époque tenue dans un hangar de l’aéroport de Reykjavik – le
Iceland Airwaves MusicFestival est LE rendez-vous
automnal incontournable (et un brin branchouille) de la musique alternative.


Cette année, la capitale islandaise va vibrer du 5 au 9 novembre au son des plus de 400 (!!!) groupes
ou artistes solo venus aussi bien d’Islande que du reste du monde pour fêter
la prochaine arrivée de l’hiver. Parmi eux, les immanquables mastodontes Anna
Calvi, Caribou, Flaming Lips, The War On Drugs ou encore The Knife.

Spécialisé dans la découverte
musicale (un peu l’équivalent de nos Trans rennaises quoi), le Iceland Airwaves
peut se targuer d’avoir accueilli pléthore de pointures indé internationales (The Shins, The
Rapture, TV On The Radio, Hot Chip, Bloc Party…)
et surtout locales (Björk, Sigur Rós, FM
Belfast, GusGus, múm, Of Monsters and Men…).

Et en plus des innombrables concerts proposés (que ce soit dans le cadre du festival officiel ou du off), le film « Tónlist: Icelandic Music Documentary Trailer », avec entre autres Ólafur Arnalds, Ásgeir et múm, y sera proposé en avant-première.



Le line-up étant particulièrement impressionnant (tant
qualitativement que quantitativement), on a eu BEAUCOUP (c’est peu de le dire)
de mal à se restreindre pour proposer une sélection qui tienne la route (d’ailleurs
on a pas vraiment réussi)… surtout après l’écoute de seulement la moitié des
groupes présents (ce qui en fait déjà quand même plus de 200). 

Les (produits) locaux

L’Islande,
terre de contrastes, a vu naître dans des genres extrêmement différents des
générations entières de merveilleux musiciens, confirmés ou « à
suivre »
(comme
ça vous ne pourrez dire que vous n’étiez pas prévenus). E
t si les valeurs sûres tiennent le haut du pavé, la nouvelle
génération s’annonce particulièrement prometteuse.

Si
de la pop expérimentale d’EAST OF MY YOUTH,
on n’a pu écouter que le premier single ci-après, celui-ci est un teaser
suffisant pour nous amener à assister à l’un de leurs sets dans l’un des
nombreux bars de la ville.




Good Moon Deer produit un son un peu inclassable, souvent
décrit par les critiques locales comme du jazz pour l’ère numérique mélangeant
samples cauchemardesques, lourds beat et atmosphère schizophrène… Tout un
programme.




Parmi les newcomers, il y en a aussi quelques-uns qui nous
feront chialer nos races, à l’instar d’
Axel Flóvent, 19
ans et toutes ses dents. 







Ou
encore de bird
– aka Jón Valur Gudmundsson, de son état ancien batteur de
Ásgeir – avec son indie-pop méticuleusement produite et infusée d’électro
empreinte de mélancolie.




Dans
un autre registre, on succombera à M-Band,
combinant
beats house, nu-electronica et RnB, le tout sublimé par la voie soul du multi-instrumentiste
Hörður Bjarnason (Tonik) dont c’est le projet
solo.







C’est bien, c’est beau, c’est Börn, groupe de punk
féministe inspiré par la scène punk islandaise des 80’s, le post-punk européen
et le hardcore américain.





Mafama
est
aussi bien influence par la trap music que le disco, le métal et tout ce qu’on
peut trouver entre. Une fusion entre beats électro et guitares tranchantes pour
un résultat futuriste. Le clip vaut dans tous les cas le détour.






DISA explore les limites
de la pop modern et trouve son inspiration chez Brian
Eno ou Fever Ray
mais également dans la nature islandaise, dont la
musique partage les qualités : celle-ci apparaît froide mais le risque
d’une éruption volcanique est toujours présent.






Samaris combine
des éléments disparates, electronica froide et éthérée teintée de clarinette,
beats et chants hantés, sur fond de poèmes islandais du IXe, pour un résultat à
la fois moderne et ancré dans le passé.






Se décrivant eux-mêmes comme un groupe indé outsider, le trio kimono promet une performance live intense autour de leur
math-rock teinté de pop.







Le
groupe pop / rock MAMMÚT est
loin d’être un petit nouveau, puisqu’il existe
depuis 10 ans  déjà, mais ses mélodies
sombres et addictives semblent avoir échappé pour le moment au reste du monde.
On ne comprend rien à ce qu’ils racontent, mais ce n’est pas là le point
crucial. Gros bonus pour leurs vidéos particulièrement perchées.



Au
départ projet solo de
Ryan Karazija, lequel a eu l’excellente
idée de déménager en Islande,
Low Roar a été rejoint par Logi Guðmundsson à la
batterie et Leifur Björnsson aux claviers. Espoir et mélancolie, folk songs
combinées à des éléments de post punk, servies par des arrangements
d’électro-pop minimaliste que l’on retrouve sur leur nouvel album
« O », qui a reçu l’aide à la production de Mike Lindsey (Tunng/Cheek
Mountain Thief) et sur lequel Mr. Silla du groupe múm a posé sa voix.



Projet électro focalisé sur la
nature islandaise, l’isolation et les profondes émotions qui y sont liées,
FURA a été créé par la chanteuse Björt Sigfinnsdóttir et le
duo de producteurs Hallur Jónsson et Janus Rasmussen (Bloodgroup). Envoûtant.






Sinon le shoegaze tendance noise
local, c’est Oyama et ça donne ça:




Quant à la dream-pop
mélancolique local aux accents burtoniens, c’est
sóley
qui s’en charge, et plutôt très
bien.






Adulé
un peu partout sauf en France apparemment, les membres d’Agent Fresco
ont
développé leur propre mélange à base de pop alternative et de math-rock, qui se
révèlera on l’espère explosif en live.







For a Minor Reflection ou le post-rock à la sauce nordique, hybridation entre Mogwai et My
Bloody Valentine.






Berndsen, une icône pop dans son pays natal, est certes resté
bloqué
dans les 80’s qui l’ont vu percer, mais s’étant
récemment maqué avec un producteur du cru, le duo promet de dynamiter un peu le
genre.






Même
si le terme « folktronica » est interdit en 2014 car trop galvaudé,
il décrit pourtant assez fidèlement ce à quoi on doit s’attendre en allant
assister à un live du culte Sin Fang.







Lorsqu’à 21 ans, Ásgeir sortit son premier
effort « 
Dyrd í dauðathogn« , 10 % de la population
islandaise en fit l’acquisition. Quatre
Iceland Music Awards, une
traduction en anglais et 1 an et demi de tournée mondiale plus tard, il est de
retour sur sa terre natale. Immanquable.






Rien
de tel que l’
électro-pop catchy et jouissive de FM Belfast pour faire bouger les postérieurs endoloris par les températures
extérieures. Assurément un des gros moments de fun de cette édition !






Les (produits)
importés

  • Les prussotrichiens (ou apparentés)

On
a hâte d’enfin tester en live la pop alternative des Berlinois (même s’ils sont
tous expats) DIY de BalletSchool,
influencée par The Cocteau Twins, The
Cure et … Madonna.







Le chanteur, songwriter et producteur Marius Lauber vient de Cologne, mais
c’est là son seul défaut. Lors des longues nuits islandaises, ses beats chauds
et hypnotiques seront au contraire tout ce qu’il nous faut.






Ah,
Klangkarussell
et
leur fameuse danse du soleil (toi qui lis cela et ne comprends pas parce que tu
n’as pas fait allemand LV1 au collège, sache que leur premier single « Sonnentanz » donc, a pété tous les scores de vues YouTube après qu’un type l’ait téléchargé,
en explosant les ventes dans la foulée sans aucune promo de leur part). On a
hate de voir ce que le premier album du duo autrichien donnera en live.







  • Les Oncles Sam

Radical Face n’est pas QUE le mec-qui-a-écrit-la-musique-de-la-pub-Nikon.
Il s’apprête à terminer sa magnifique et hantée trilogie « 
The Family Tree » et, dans la foulée, à nous faire chialer.






Black Bananas, groupe inclassable qui mélange
les styles et les époques et utilise ses machines pour faire éclater un rock
progressif et expérimental. Le melting pot(es) est dans l’air du temps.






Le nom à retenir : MosesSumney, LA nouvelle sensation soul / folk en provenance de LA. Tu nous
remercieras plus tard.






ESKMO aka
Brendan Angelides a ouvert la voie il y a quelques années à toute une
génération de producteurs électro, recevant les louages de rien de moins qu’un
des pontes du sound design, en la personne d’Amon Tobin.






HorseThief et leur folk / rock teinté de psyché, à la fois vibrant et
contemplatif. Bienvenue dans les plaines du Midwest. Signés sur
Bella Union Records, leur premier EP « Fear
In Bliss » a été produit par Thom Monahan (Devendra Banhart, Vetiver). Si
ça c’est pas un gage de qualité…



C’est avec grand plaisir que l’on retrouvera après leur
prestation halloweenesque à P4K le génial trio de Baltimore
Future Islands
et ses mélodies synth-pop.






ZEBRAKATZ ou l’incarnation (auto-intitulée)
du « queer hip hop ». Le mec qui rassemble aussi bien les fans de rap
que les
fashionistas
– les deux n’étant d’ailleurs nullement incompatibles – après que son titre « Ima Read » ait été choisi par THE Rick Owens pour accompagner l’un
de ses défilés.






  • Les grands bretons et
    autres îliens

Greta Svabo Bech, des
Îles Féroés et sa deep electro a quand même reçu une nomination aux Grammy pour
son track avec Deadmau5 « Raise Your Weapon ».




L’irlandais Hozier
et
sa déchirante « Take me to church », hymne soul poignant porté par
une voix entre gospel et blues. Amen to that.




GirlBand, du bon noise rock des familles en provenance
de Dublin, qui promet un show intense et assourdissant.






Gengahr, en provenance de Londres, et son
électro pop mélodique bien qu’expérimentale sont somme toute rafraîchissants.
Coucou The Smiths et Unknown Mortal Orchestra (dont ils partagent d’ailleurs
l’affiche).






Si
on ne présente plus les « Wunderkinder » grand-bretons de
Blaenavon,
on ne manquera pas évidemment d’aller écouter leurs titres déchirants.






L’autre
londonien East India Youth
va
faire danser d’un seul bloc Reykjavik avec son électro / synthpop
expérimentale.






On ne ratera pas non plus la pop
avant-gardiste et liturgique du quatuor de Leeds
Adult Jazz venu
présenter son premier ovni évolutif « 
Gist Is«  qu’ils ont mis quatre ans à finir.






La
riche texture, pleine de gravité, de la voix de
Kwabs ébranle
les âmes et accompagne en mêlant à la fois puissance et vulnérabilité sa nu
soul inspirée. Assurément l’un des moments forts du festival.






Rachel Sermanni, c’est LA folkeuse écossaise influencée par
Van Morrison et Bob Dylan, signée chez Rough Trade Records et qui a tourné avec
Fink et Elvis Costello. On est pas mécontents de la retrouver.


  • La ptite Frenchie

Parce
que contrairement aux idées reçues, il n’y a pas que de la daube dans ce qu’il
est convenu d’appeler la « 
nouvelle pop française » mais aussi de
bien jolies surprises, on passera notre moment cocorico du festoche avec
l’étonnante Cléa Vincent.







MAUD