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Ladybug and the Wolf « To raise a miniature garden » (chronique + streaming)

 
Ladybug and the Wolf, c’est l’initiative de deux stéphanois, Paloma et Kevin. Un projet qui ne va pas dans le sens des tendances, puisqu’il appelle plutôt à un retour aux sources vers la nature et les grands espaces.
De la musique folk, celle portée par les emblématiques Dylan, Baez ou encore Cohen.
Ils se sont rencontrés en 2011, Paloma cherchait un musicien pour compléter son premier projet et c’est sur le grand espace virtuel « internet » qu’elle l’a trouvé.
Mais Kevin n’adhère pas à la formation de base et lui propose de former un duo, car entre eux la musique c’est une évidence.

Loin de la french touch que l’on connait (celle gorgée d’électronique), ces deux-là reprennent plutôt le flambeau des songwriters américains avec brio et apportent leur « touch » à un mouvement longtemps monopolisé par les anglophones.
Guitare en bandoulière, la voix pour seule arme, ils composent en extérieur, en forêt, sont adeptes de la simplicité et cheminent le long des routes pour chanter l’amour, la société, et la vie.
Cette année a vu l’avènement de leur premier EP : « To raise a miniature garden ».
Un opus bijou qui tourne autour de la nature, on l’écoute comme on ouvre une boite à musique, dedans on trouve de jolies ritournelles et un univers onirique.
Mais attention, derrière cette ambiance féerique, il y a les mots et les métaphores qui eux traitent bien de problématiques réelles. 
Leur univers, ils le tiennent de toutes leurs influences: pas seulement la musique, mais aussi la littérature, le cinéma et la photographie.

« Ça fait un peu prétentieux de dire qu’on se sent complet !!! Mais on fait ce qu’on aime, c’est sans forcer, on évolue dans notre bulle. »
Kevin et Paloma ont une culture musicale très différente à la base. Il a été nourri de variétés françaises, Brel, Brassens, Barbara, puis il découvre Bob Dylan par le biais des reprises d’Hugues Aufray.
De là, il se convertit à la folk.
Paloma, elle, a été élevée dans cette mouvance. Autodidacte à la guitare, elle gratouille sur des airs de Joan Baez, sous les yeux admiratifs de sa mère lorsqu’elle reprend « Blowin in the wind » ou « The Boxer ».
A la folk, les Ladybug and the Wolf apportent la touche de grâce, celle qui fait du bien aux oreilles et à la tête aussi.
On pourrait les comparer à Cocoon, Lilly Wood and the Prick ou encore Moriarty. Même s’ils n’aiment pas ça, ils savent bien que de toute manière c’est inévitable.
Humblement Paloma reconnait : « Si on me compare à Moriarty… Je suis vraiment contente. Si on est aussi complet qu’eux … Enfin, ils sont six, nous ne sommes que deux ».
Alors on souhaite que la comparaison soit plus qu’heureuse. Le pari semble être bien engagé puisqu’ils ont déjà remporté le tremplin Artist UP au Fil (smac) à Saint Etienne et qu’ils reviennent d’une tournée dans la région qui les aura conduits jusqu’à la scène du Transbordeur à Lyon.
Un album en 2014 ? Oui c’est dans les tuyaux ! Paloma écrit, Kevin compose, ils espèrent passer en studio pour finaliser tout ça, mais avant il y a Bourges.
En attendant on se met en boucle « To raise a miniature garden », on ferme les yeux pour garder la tête dans les étoiles et les pieds sur Terre !
Ladybug and the Wolf : éco-musiciens, éco-compositeurs, et éco-citoyens ! Une coccinelle et un loup dans de vastes espaces, à protéger mais surtout : à suivre..

MARIKA